Retour au sources

De belles jambes blanche se balançaient lentement, frôlant du bout des doigts de pied l'eau salé du port.

Flore était partit tôt ce matin là et il ne faisait même pas jour quand elle s'était glissé hors de Edoras en direction du port. Mais que faisait une demoiselle de si haute condition (croirait-on ^^), vêtue de la sorte dans un lieu si populaire?

En effet Flore avait aujourd'hui choisit de s'habiller d'une robe grise, d'un tablier noir, de souliers marron, de bas eux aussi gris, etc... Pour éguailler l'affaire elle avait orné ses cheveux noirs d'un ruban bleue roi qui terminait sa longue et épaisse tresse. Sa cape grise et son capuchon lui tenaient fort chaud par cette matinée glaciale, et des mitaines trouées cachaient ses petites mains blanches et délicates.
Pourquoi se trouvait-elle en ce lieu? Pour la musique, comme toujours!


Une des raisons pour laquelle Flore était enviée par les autres musiciens du roi était la qualité de ses instruments. Le son de ses violes (car elle en avait de toutes tailles, de tout bois, de tout modèle...) était enchanteur et aucun luthier de la cour n'avait réussit à reproduire un tel bruit.

Son secret? Son luthier!

Mr Champondi était d'une très vieille famille italienne où le métier de luthier était transmis de père en fils. Vivant perdu au beau milieu de la Bretagne, car chassé d'Italia, Jacques Champondi était un grand ami de feu Mr Aroueti, père de Flore, et ce fut lui qui fabriqua toutes ses violes depuis son plus jeune âge. Il n'avait que peu de clients, et aucun n'était noble ou bourgeois, à l'exception de Mlle de Sainte-Colombe.

Chaque année, Flore lui commandait une nouvelle viole pour l'année suivante et ceci depuis qu'elle était à la cour. Evidemment, cela n'aurait pas été correct de commander un instrument qui servait le roi, à un vieil homme du peuple. Non,l'étiquette voulait que le luthier soit un homme de haut rang!
Alors, Flore et Jaques se donnait rendez vous au port pour éviter les ennuis, et sachant que aucune demoiselle de la cour ne pouvait sortir non-accompagné, la jeune fille se déguisait (ou redevenait) fille du peuple pour une matinée.


Mlle Aroueti attendait les 8 heure sur le rebord d'un ponton, celui le plus éloigné des regards indiscret. Elle avait tiré ses bas, ses souliers et ne pouvant pas tout a fait plongé ses chevilles dans l'eau de mer, ses doigts de pieds frôlaient juste la fraicheur de l'océan.

............................

Plongé dans sa rêverie elle n'avait pas entendu les craquement que des pas faisait sur le ponton en bois derrière elle...

-MaMaMIAAAaAaAAA FloOoooRe C'est TOiiOIi ?? Comme tu as grandit mon enfant!! (essayez d'imaginer un accent italien... les "r" roulé etc...^^)

A chaque fois Flore avait droit au même cinéma, et riant aux éclat elle embrassa le vieillard moustachu avec une tendre affection.
-Oui j'ai surement vieillis sans m'en rendre compte, mais toi? Comment vas-tu?

-Oh! tu sais mon petit, les vieux comme moi s'inquiète des tout petit comme toi, mais les petit comme toi, de doivent pas se soucier des vieux comme moi! dit-il en riant.

*Comme c'est bon de le revoir* pensât-elle

-Alors mon enfant vient t'assoir ici, et dit moi TOUT! Je veux tout savoir sur ta vie! s'exclamât-il en souriant d'un air bourru.

Immédiatement Flore pensât à Nathaniel, mais évidemment n'en dit rien. Alors que dire... Mis à par cet être sublime elle ne savait de quoi parler...

-Eh bien tout va pour le mieu! Mais cela ne m'étonne pas puisque j'ai les meilleures violes de la cour!

-Eh bien alors je t'en donne une autre pour ajouter à ta belle collection !! Tu sais ma petite, je crois bien que tu est la personne qui m'a acheté le plus de violes, depuis ton père bien sur! il ajouta cette dernière remarque avec amertume et tristesse mélangé.

Flore détourna son regard bien que gardant un sourire poli aux lèvres.

-Bon mon enfant voilà ton alto. dit il en lui tendant la viole. En cerisier cette fois çi. Tout les détails sont inscrits sur la fiche à l'intérieur de l'étui. Moi il faut que je file avant que tu ne te fasse prendre. Je n'arrive pas à croire que tu es toujours volontaire pour prendre tout ses risques Tu pourrais envoyé quelqu'un!!

-Mais dans ce cas je ne te verrais plus papi! (elle l'appelais ainsi quand elle le taquinait)

Ils s'embrassèrent, restèrent quelques moments les bras dans les bras, Flore portant sa nouvelle viole à présent sur le dos. Elle lui glissa une bourse dans sa poche et à regret ils se séparent.

----------------------------------------------------------------------------------------

Flore ne voulait pas partir... Elle aurait pu rester des heures et des heures ainsi à contempler les rides de l'eau, à sentir le vent se lever doucement et caresser sa figure, à observer les pécheurs démêler leurs filets, les commerçants du port ouvrir leur échoppes pleines de poissons, d'algues...

Ainsi sa viole à coté d'elle, les pieds nus touchant à peine l'eau, Flore avait fermée les yeux et écoutait les bruits du port s'éveillant.

Emilie marchait à pas comptés.
Elle avait retiré les bouts de tissus qui lui servaient de chaussures, et elle avançait pied-nu sur les rochers légérement mouillés par la salive de la mer.
Le jour était gris, il ne faisait pas chaud, mais elle se sentait bien. Loin de tous, juste le vent dans ses cheveux...
Rien qu'elle et la nature.

Jamais je ne serais faite pour ça
Ni une fille bien sage
Je le sais cette vie n'est pas pour moi
J'ai compris que si je veux rester ce que je suis
Ma vie sera meurtrie

Quel est donc ce mirage, cette image sans visage ?
Pourquoi miroir réfléchis-tu sans me voir ?
Je cherche en ma mémoire
Qui je suis pour savoir
Perdu dans ces réflexions
Où mon âme s'égare
Dans mon miroir d'illusions
Quelle fille je vais voir !

Emilie s'arréta soudain de chanter, elle n'était pas seule...

Cela faisait maintenant plus d'une heure qu'Eulalie marchait dans les alentours de la ville à la recherche d'un auberge ou elle aurait pût passer la nuit.
Après une autre disputes avec ses parents qui n’en finissaient pas de la blâmer, elle avait décidé de partir les laissant s’occuper de ses frères et sœurs.
Elle avait erré jusqu’au port et flânait maintenant sur les rochers près de la mer agité par le vent.
Elle détacha ses cheveux pour sentir la douce brise dans ses cheveux désormais libre.
Soudain, elle entendit une douce mélodie comme chantonné dans les environ.
Levant les yeux de ses chaussures qu'elle avait prises à son père et qui était trop grande pour elle, Eulalie remarqua une jeune fille du même âge environ se tenait à quelques pas de là où elle se trouvait.
Eulalie la fixa intensément.
Qui était-elle ? Et que faisait-elle là ?
L’inconnue leva alors les yeux et commença a chercher autour d’elle.
Eulalie se rapprocha discrètement, en essayant d’en apprendre plus sur l’inconnue.

En effet, une jeune fille brune la regardait , curieusement.
Emilie ne l'avait jamais vue, mais pourtant son air lui disait bien quelquechose.

Emilie ravala sa mélancolie au fond de sa gorge, et remit son masque de sourire.
Elle parla la première, brisant le silence de la mer:
"Salut ! Je ne t'ai jamais vue ! Tu habites à Kinian ?"
Elle lui sourie chaleureusement, essayant de la mettre en confiance et de ne surtout pas la faire fuir.

" Regarde ce temps là... gris, sans aucune couleur... je déteste ça , ça me met tout de suite de mauvaise humeur"
Elle se retourna, s'adressant à la mer, sans couleur, sans humeur, sans rien.
Elle soupira.
" Mais, se retournant avec un grand sourire , j'espère que tu égairas ma triste journée, qui que tu sois!^^"

La fille lui avait alors adressé quelque mot.
Eulalie était en même temps surprise de s'être fait découverte si facilement et de la manière chaleureuse avec laquelle lui parlait cette inconnue.
Pourtant il lui semblait l'avoir déjà vu mais il lui était impossible de se souvenir où. L'inconnue lui parlait du temps comme si c'était naturelle pour elle de discuté avec des étrangères.

" Il est vrai que ce temps n'est pas commode cependant rien ne vaut qu'un peu de vent non ?"

Eulalie se surpris elle- même par ses mots, elle n'avait éprouvé pas la moindre gêne pour parler avec cette inconnue. Mais elle lui avait adressé ce sourire si chaleureux auquel personne ne résiste, elle avait alors commencé cette conversation.

" Votre sourire est radieux cependant je vois une honce de tristesse dans votre regarde quel en est la cause si je puis me permettre ?"

Eulalie rendit son sourire à la jeune fille espérant en savoir un peu plus.

[ tu peux me tutoyer tu sais ?? XD]


Oui, c'est vrai, le vent, qui se promenait dans ses cheveux, sur son visage, la seule chose la plus importante dans ce monde, symbole de la liberté, la seule chose qu’elle ne se permettrait jamais de perdre.
Emilie fixa alors une mouette, qui s’aidait du vent pour voler, libre, vivre.

Au moins par rapport à toutes se femmes de la cour, elles, femmes du peuple, elles n’étaient pas enfermées dans des cages, elle étaient libres.

« Votre sourire est radieux cependant je vois une once de tristesse dans votre regarde quel en est la cause si je puis me permettre ?"

Cette phrase fit sortir Emilie de ses pensées. Elle se retourna cette fois-ci, sans sourire,sans son masque.

« Que …que voulez-vous dire ? »

Emilie était complètement déboussolée, comment une simple inconnue pourrait-elle comprendre son jeu?
Généralement, c’était Eléa qui comprenait toujours, jamais une simple inconnue.
Sans s’en rendre compte, elle l’avait vouvoyée, jamais elle n’avait été si …pertubée par le fait de parler avec quelqu ‘un.

Elle fronça les sourcils, qui était -elle pour se montrer si observatrice ?
Emilie regarda son interlocutrice, portant toute son attention sur cette mystérieuse jeune femme.

« Qui es-tu ? »

 

Flore les yeux fermés savourait lentement l'air au parfum iodé de l'océan. Elle entendait tout. Si elle n'était pas doté de tout les dons du ciel, elle avait du moins l'oreille pour tout entendre. N'était-elle pas musicienne?
C'est ainsi que progressivement, Flore entendit une sorte de chant de sirène lointain...

Jamais je ne serais faite pour ça
Ni une fille bien sage
Je le sais cette vie n'est pas pour moi
...

Elle resta immobile, le bout des pieds toujours dans l'eau, et sa tête bien enfouie sous son capuchon. Lorsque le chant s'arrêtât elle releva la tête et ouvrit les yeux. Elle regarda la scène autour d'elle. Il s'y trouvait deux jeunes demoiselles à quelques mètres d'elle, qui entamèrent une conversation. Deux filles du peuple sans aucun doute...Caché derrière son épais capuchon gris, Flore suivait leur conversation. Que de chaleur dans la voix! Elles ne faisaient pas de manières elles au moins! Bien qu'elle même fut de ce milieu elle se sentait étrangère à ces jeunes personnes. Au fond elle n'avait jamais erré dans les rues de Kinian et il n'y avait que son sang de populaire. C'était là son problème, elle n'appartenait à aucune classe sociale, à aucun pays, et elle n'avait pas vraiment de famille... Elle ne savait qui elle était... Oh sans Jacques et sa mère elle se sentait si seule! Et puis sans Nathaniel... Soudain, pensant à son souverain, maitre du pays et maitre de son cœur,elle se redressât et - ses forces retrouvés - elle commençât à enfilé ses bas et ses souliers.

Alors elle croisât le regard d'une des demoiselles...

[ héhé c'est bon maintenant !! ^^ ! Au faite Emilie Cullen tu sais je tutoie presque jamais les inconnus mais là je vais faire un effort!!]

Eulalie l’avait encore fait : parler sans réfléchir quand elle remarquait quelque chose. C’était comme un réflexe ou une mauvaise habitude qu’elle avait parfois du mal à effacer. Elle remarqua qu’elle avait jeté un froid sur son interlocutrices. Elle lui semblait déboussoler.

Le regard de l’étrangère se fit alors plus pesant ; comme si elle cherchait à savoir tout sur Eulalie. Un silence se fit entre les deux jeunes femmes, jusqu'à ce que l’inconnue lui pose une question qu’elle cherchait justement à éviter.

« Qui es-tu ? »

Son sang se glaça.
Qu’allait-elle répondre ? La vérité ? Elle n’avait rien à caché et pourtant elle ne voulait pas en parler.
En même temps la jeune fille ne lui voulait aucun mal et Eulalie savait qu’elle pouvait lui faire confiance.
La carte franc jeux s’avérait être le meilleur choix pour elle.

Eulalie porta son regard sur les vagues, cherchant à perdre son esprit dans les abymes de la mer.
Après un instant où son esprit vagabonda, elle reposa son regard sur l’inconnue. Un regard sincère et vif.

« Je ne suis qu’une fille du peuple, qui fuit ses parents et cherche un refuge. Excuse-moi si je t’ai offensé. Je m’appelle Eulalie. Eulalie Messonier »

Eulalie sentit une présence non loin d’elle. Elle se retourna d’un mouvement bref.
Une personne les regardait, caché sous un épais capuchon gris. Eulalie ne pouvait voir son visage.
Avait-elle entendue leur conversation ? Eulalie commença à trembler ; de peur ou de froid elle n’en savait pas la raison. Se sentant de plus en plus faible elle commença à chanceler.

{Your turn my dear Emilie }

[Don't speak English pleaseeeeeeeeeeeeeeeeeee!!!!!!!!!! T'as dit quoi au fait ?? ^^]

La jeune fille avait l'air elle aussi touchée par le propos d'Emilie, presque bouleversée.
Peut-être qu'elle ne voulait tout simplement pas révéler son identité...
Identité ...liberté, ces mots se ressemblaient tellement, était-ce une simple coîncidence ?
Sûrement pas, Si on donnait son identité, on donnait sa liberté.
Permettant l'installation d'une relation sincère entre deux personnes.
Oui, si cette personne voulait garder sa liberté, son identité, pour ne pas se confier à quelqu'un, c'était son choix.
Emilie glissa son regard vert sur la jeune personne, elle fixait ses yeux sur la mer, perdue dans ses pensées, son dilenme.

Emilie ouvrit alors sa fine bouche pour se rattraper, lui dire de ne pas le faire, de garder sa liberté, chose la plus précieuse au monde... juste au moment ou l'inconnue ouvrit la sienne pour répondre, pour sceller leur relation à jamais.
Trop tard :



Emilie se mordit les lèvres, ainsi le pacte pouvait se sceller, à une seule condition, qu'Emilie renonce à sa liberté pour cette jeune femme, pour cette dénommée Eulalie.
Oui elle le ferait, désormais, elles seraient amies.
Emilie murmura alors, dans un doux sourire :

"Ne t'inquiète pas, je n'étais pas offencée, loin de là, juste surprise, que quelqu'un d'inconnue puisse percer mon secret, alors que même mes amis les plus proches, ne voient pas à travers mon sourire, la mélancolie de mon coeur!"

Elle rit, Eulalie la mettait tellement à l'aise.
Puis elle ajouta :

" Je me prénomme Emilie Cullen, et comme toi, le peuple est mon ami."

Eulalie lui ressemblait beaucoup, Emilie le remarquait à présent, le teint pâle, de longs cheveux noirs, on aurait presque dit deux soeurs enfin réunies !

" Et si tu cherches un abrit, un refuge où vivre, ma maison t'es ouverte, si tu ne craints pas les esprits !"

Elle rit alors de son rire crystallin, heureuse de pouvoir héberger une nouvelle amie sous son toit.


Généralement, rien n'échappait à Emilie, toutes sortes de détails invraissemblables, elle les retenait et se les expliquer, mais occupée à rire, et à détailler les expressions d'Eulalie, elle ne vit pas l'ombre grise se déplacer derrière elle...

{Euh j'ai une petite question... Je suis sur un ponton mais vous, vous êtes sur quoi? sur des rochers? par ce que si il faut que je me déplace c'est un peu bizar... ^^Je comprend pas vraiment sur quoi vous êtes }

[c'est ton tour Melle de Sainte-Colombe !! et euh ... on est sur des rochers mais je sais pas pourquoi !! ^^' j'avais pas tout compris en faite ! ]

{Vi...un peu le problème..; ^^' Bon je vais voir ça avec miss Amélie, de toute façon ce soir je suis trop fatigué pour répondre désolé }

[hey! sonia faut que tu repondes!]

(Voilà Voilà désolé je suis ... lente ^^)

Perché sur son ponton et voyant ces deux jeunes demoiselles bavarder gaiement, Flore ne résista pas à l'envie d'aller leur parler. Alors elle cacha sa viole dans une boite sur le ponton et resserra son foulard.
Près des planches de bois humide où elle se trouvait, il y avait quelques rochers qui menaient à une petite berge (en granit probablement) où les filles discutaient. L'une des demoiselle lui tournait le dos tandis ce que l'autre l'observait discrètement traverser en sautillant le petit flux d'eau qui se jetait dans la mer. Se mordant la lèvre pour ne pas trébucher, Flore parvint sur la petite berge grise et se glissa derrière l'une des étrangères.
Soudain trop préoccuper à regarder les deux jeunes filles, Flore glissa sur une algue et après avoir poussé un petit cris de détresse, elle se retrouva sur des rochers froids et humide aux pieds des deux jeunes filles éberluées.
Un mélange de honte et de rire l'envahit et ne sachant quel émotion adopté elle baissa les yeux de honte et se mordit la lèvre pour de pas rire.