formation dans les bois prêts des campagnes

[Haaaaa ]

Eliott observa Eléa les yeux écarquillés. Qu'il se sentait honteux à cet instant ! Mais aussi soulagé...Son coeur semblait calme et serein, c'était comme un poids qui venait de s'envoler. Il resta tout de même avec un air surpris jusqu'à ce qu'elle pose son front contre le sien.

Quand elle se mit à pleurer, il écarquilla encore plus les yeux, tellement que son expression en devanait drole. Lentement il leva une main et la posa sur la sienne, leva l'autre et attira la belle contre lui, posant sa tête sur son épaule, les deux enlacés.


- Si tu savais comme j'ai honte... -


Il tourna ensuite les yeux vers elle, plongeant son regard vert dans le sien si sombre... Quel silence... Et pourtant on entendait le chant des oiseaux autour d'eux, les bruissements d'animaux sauvages parcourant les buissons. La nature continuait son oeuvre autour du couple. Et eux se regardaient, avec une telle intensité qu'ils semblaient capable de déplacer des montagnes.

Il retira sa main de la sienne et la leva pour la plonger dans ses cheveux si noirs. Un petit sourire se traça sur ses lèvres. Autant ce sourire semblait petit, autant Eliott n'avait jamais parut aussi beau et sûr de lui, plus aucun crispement sur son visage, il n'y avait juste qu'à la commissure des lèvres que se traçaient deux rides naturelles.

Il se pencha légèrement et posa ses lèvres dans le coin des siennes, il les fit glisser pour partager un véritable baiser. D'une intensité étonnante tellement il était chargé de sentiments. Jamais il n'avait embrassé quelqu'un ainsi, pas même au port.

Il l'attira un peu plus contre lui, la faisant poser sa tête parallèlement à son épaule, il baissa les yeux vers elle et commença à lui carresser les tempes, juste là où commençait sa crinière noire. Il restèrent ainsi un instant avant qu'Eliott ne brise le silence.


- Quel révolutionnaire je fais là... On va finir par me surnommer le sentimental... -


Il eut un petit rire très doux et se pencha, enfouissant sa tête contre la sienne.


- Mais au fond, je n'ai cure du nom que l'on me donnera... Tant que je suis avec toi... -


La dernière phrase il la prononça d'un tout petit murmure, n'étant destiné qu'à elle seule...

[Nyaaaaaaaaaaaa rime en aaaaa XD ]

Elle ferma les yeux avec un lent et profond soupir de soulagement.
Tout son corps se délaissa soudain, et si elle se sentait légère, vaporeuse, presque épuisée, jamais elle n'avait été aussi calme, aussi détendue, aussi heureuse...
Elle eut un sourire soudain lumineux.
En fait Gabriel avait eu bien raison, la conversation avait été fort utile, il faudrait qu'elle pense à le remercier...
Wah ! Elle avait pas mal changé en quelques secondes si elle pensait maintenant à remercier sincérement quelqu'un sans contraintes ! C'était drôle.
Drôle et bien.

Mais honte?

Elle leva les yeux vers lui, le visage soudain triste, éperdu, elle posa ses lèvres sur son nez, sur sa joue.

" Non non ! J'suis désolée, j'voulais pas que tu t'sentes comme ça, j'pensais pas que t'entendrais... "

Quand elle était vraiment trop émue, qu'elle n'y faisait pas attention, elle reprenait très vite son ancien accent des rues, son ancienne façon peu élégante de parler.
Elle avait toujours décidé de parler de manière élégante comme ces belles dames qui l'abordait dans la rue et lui disait des choses en riant qu'elle ne comprenait pas forcément - qu'elle comprit plus tard - et était heureuse de pouvoir prendre revanche sur sa vie et sur les préjugés.
Mais chassez le naturel, il revient au galop comme on dit.
Quand elle parlait bien, c'était une autre langue pour elle.

Elle aurait voulu dire plus, vraiment, lui faire comprendre qu'il n'y était pour rien, qu'il n'avait juste pas ouvert assez les yeux peut être, lui sourire, se moquer aussi peut être comme elle le faisait souvent, action qui débloquait la plupart des situations, elle...
Elle ne put rien faire de tout ça quand leurs regards se croisèrent, et elle garda donc le silence.
Juste regarder, rien de plus.
C'était tellement intense et prenant.

Qu'il était beau !
Oh Dieux qu'il était beau ! Combien de fées s'étaient elles donc penchées sur son berceau pour lui donner autant de qualités?
Probablement avaient elles été séduites elles aussi par ce joli minois, ce charmant regard vert, cette bouche qui ne lui donnait qu'une envie, la croquer.
Elle eut un petit rire.
Elle l'ignorait, bien sûr, mais elle était très jolie à cet instant, malgré ses yeux rouges et les larmes restant encore sur ses joues.
Ses longs cheveux noirs emmêlés et ébouriffés de sa course se répendaient en boucles brunes en encadrant son visage pain d'épice, ses yeux aux petites flammes brillaient de mille feux, et son sourire était ravissant de tendresse et de joie.
Aussi, oui, ce baiser fut sans doute exceptionnel.

Elle soupira de nouveau et s'appuya contre lui, fermant les yeux.
Elle eut un petit rire en l'entendant.

" Ca m'étonnerait que tu change du jour au lendemain ! Et puis je ne le dirais à personne... "

La jeune rouvrit les yeux et le regarda avec un air fripon, qui la fit rire de nouveau.
Elle baissa les yeux, en revanche, en entendant la suite, qui la fit rougir.
Elle rire encore, mais de gêne cette fois.

" Je... je suis pas... "

Elle n'était pas encore habituée à ce qu'il lui dise de telles choses, il faudrait qu'elle s'habitue, sinon elle allait avoir une syncope tous les jours !

" On devrait peut être rentrer maintenant. "

Elle se redressa doucement, prenant sa main dans la sienne.
Le vent, fort maintenant, faisant voltiger sa jupe et ses cheveux.

" Gabriel va finir par se demander si je ne t'ai pas tué ! "

Oh elle en aurait été capable !

Eliott lui adressa un tendre et amoureux sourire. A vrai dire il ouvrait enfin les yeux. Attendez, il avait vécu avec cette beautée pendant tout ce temps sans même s'en rendre compte ? Dieu qu'il avait été aveugle ! Cette femme était magnifique, il l'observait en silence, appréciant chaque trait de son visage.

Il observa sa mine gêné avec un large sourire. Elle était étrangement mignonne quand elle rougissais ainsi... Il grimaça en revanche en entendant le sort qui lui était réservé à la base.


- Oui ne lui causons pas de soucis ! -


Sur ces mots il se leva, l'entrainant avec lui. Il lui adressa un fin sourire et attrapa sa main, l'emmenant à ses côtés. Il l'observa un instant en coin, toujours en marchant. Ce qui est entre nous une technique très dangeureuse puisque l'on ne voit pas où on va ! Mais rassurez vous notre joyeux compagnon ne croisa rien sur sa route... [Qui a dit oh zut ?]

Lorsqu'ils sortirent de la forêt, le soleil menaçait de s'endormir. C'est alors qu'au lieu d'emmener Eléa vers le campement où se trouvait Gabriel, il l'entrainant en sens inverse, contournant la forêt. Ils arrivèrent en haut d'une coline marquant la fin des fermes et le début des campagnes.

Eliott passa son bras autour de la taille d'Eléa et observa l'horizon au loin, le soleil se baissant de plus en plus. Il tourna ensuite les yeux vers elle et lui adressa un beau et tendre sourire.


- Alors comme ça tu es gênée quand je te fais des compliments... -


Il eut un petit rire et son sourire se transforma légèrement devenant plus taquin, plus joueur.


- C'est embêtant, parce que je te trouve très mignonne quand tu rougis. Et ça a le don de beaucoup m'attirer... -


Haaaa l'amouuuur...Ha mais attendez, attirer ça veut dire quoi ?! Je vous vois venir

Il se pencha légèrement sur elle, raprochant ses lèvres de son oreille. Il l'attira doucement contre lui et murmura...


- Tu es toute en beautée ce soir, tes yeux pétillant sont magnifiques, je n'avais pas remarqué que le son de ta voix était aussi doux. J'ai envie d'être avec toi... De te serrer contre moi... Oh pas de te faire de joie ma belle ! Juste de t'embrasser... De sentir le chaud de tes lèvres faire frissoner les miennes, que mes yeux plogent dans les tiens pour ne plus jamais en sortir, pour... -


BING BANG BADABOUM ! Là si elle faisait pas une syncope avait tout ce qu'il venait de lui dire... Il avait beau être amoureux, Ely était un homme qui gardait les pieds sur terre...

Et pourquoi ne finit-il pas sa phrase ? Tout simplement parce qu'il venait d'attirer Eléa contre lui, lui happant fougueusement les lèvres. Sa main se perdit dans sa masse de cheveux, ses yeux se fermèrent légèrement.

Et tout deux rentrèrent main dans la main... Mais l'histoire ne raconte pas ce qu'ils firent après

Elle le regarda en souriant, ancra solidement sa main dans la sienne et partit d'un bon pas à ses côtés, le pas encore plus léger que d'habitude, sans parler du coeur, qui lui, volait totalement.
Elle avait même l'impression d'entendre les ailes dans sa poitrine, non, ce n'était pas des battements, c'étaient ces jolies petites ailes qui battaient furieusement pour pouvoir sortir, mais elles ne le pouvaient pour l'instant, il fallait qu'elles se calment !

Au bout de quelques minutes de silence non gênant, Eléa se rendit compte qu'ils ne retournaient pas à leur point de départ.
Elle fronça les sourcils, hésita un instant, s'arrêta une seconde, tourna la tête vers Eliott, ouvrit la bouche pour parler, puis la ferma, et se remit à marcher.
Elle décidait de lui faire confiance.
Il fallait bien s'y mettre un jour ou l'autre non?
Il voulait peut être lui faire une surprise, elle n'allait tout de même pas tout gâcher par son impatience et sa curiosité....

Ils arrivèrent finalement en haut d'une colline, assez haute, dominant un paysage tranquille et magnifique dans le soleil qui s'endormait avec son habituel calme tranquille, au loin là-bas, derrière l'horizon.
Elle se tourna vers Eliott, et lui sourit.
Il savait que plus elle était près du ciel ou d'un endroit aux espaces ouverts, immenses, plus elle se sentait bien.
Jamais elle ne pourrait demeurer enfermée bien longtemps sans devenir folle, sa vie, son être, son essence était dans les arbres et leurs feuillages, dans les douces ailes des oiseaux, dans les reflets du soleil, dans les cabrioles du vent, dans les caprices des nuages...
Elle était du ciel, de l'air, ou du feu, comme vous voulez, mais elle était faites d'immensité.
La preuve, tous ses sentiments étaient immenses, toute sa passion était immense.

Ce qui expliquait la brûlante étincelle qu'elle avait dans les yeux quand elle le regarda.

Mais son regard devint vite étonné.

" Que... "

Et elle rougit encore plus évidement.
Elle détourna la tête, très gênée.

" C'est stupide, c'est... "

Il ne sut jamais ce que ça pouvait être puisqu'elle ne termina pas sa phrase, trop troublée de sentir son souffle dans son cou et son corps contre le sien pour pouvoir continuer, surtout avec ce qu'il lui disait.

" Tu... "

Elle avait les joues si rouges à présent qu'elle avait l'impression de brûler.
D'ailleurs, c'était sûr, elle brûlait là.
Quand ses lèvres se plaquèrent sauvgement contre celles d'Eliott, elle eut une dernière pensée consciente, ce fut qu'il faisait vraiment très chaud au Paradis...

[Non évidement pas la peine de dire qu'ils préparèrent des cookies tout le monde s'en fout XD A toi de clore le post Vif ^^]