Visite plus ou moins inatendue

[C'est la suite de Isolement pour se calmer! héhé ! ^^]

Ils avaient marcher jusqu'à une maison inquiétante pourtant sublime recouverte par des couleur blanche et dorée. Un mélange magnifique.
Eulalie se rapella les mots d'Emilie; celle-ci lui avait dit de prendre garde aux esprits. Quels esprits ?
cependant ne se posa pas plus de question, car le froid l'attaquait aussi bien ses jambes et ses bras bien qu'elle porta sur elle la veste de Vif d'argent qui n'était plus si vif non plus: la fraicheur de la nuit l'avait quand même atteint.

"C'est içi ? Cela me semble pourtant charmand enfin de l'extérieur. Je ressent cependant comme s'il y avait une présence obscur. En même temps je me sent toujours comme ca lorsque je ne connais pas un lieu."

Mais Eulalie savait que cette maison avait sans doute eu un passé mystérieux. Un passé qui avait fait que cette demeure avait été abandonnée. Il est vrai qu'Emilie avait trouver là un formidable refuge.
elle comtempla à nouveau la maison. Elle frissona de nouveau. le temps n'était guère clément avec eux.

" Et si on toquait à la porte ? Au moins on ne serais plus là a se geler dehors !"

Elle adressa un sourire a Vif d'argent qui semblait du même avis.
Ils s'approchèrent de la maison. Eulalie n'avait pas pas peur des fantômes. Néanmoins si on lui racontait une de ses histoires de monstre dans la nuit elle en aurait été terrifiée.

"Allons, allons, courage Eulalie personne ne s'amusera a t'effrayer!"

Elle murmura ses mots pour elle pour se donner du courage. Elle frappa à la porte.

Ses pensés lui rapellairent ses soupçon pour Vif d'argent enfin soupçon s'était un bien grand mot. Elle en était quasiment certain: il devait faire partie, sans doute, du groupe de révolutionnaires. Et Emilie, elle aussi?
Enfermée dans ses songes elle ne regardait plus ce qui l'entourait.

Une lueur était apparue lorsque Vif d'argent avait frappé à la porte. Eulalie et Vif d'argent entrèrent dans la maison ce qui avait surpris la jeune fille car elle n'avait pas l'habitude d'entré comme cela chez une inconnue enfin plus ou moins. Vif d'argent l'avait alors quelque peu encouragé.

La mangé ? Encore heureux... Emilie n'est pas une cannibale enfin elle n'en avait pas l'air. Eulalie rit de ses pensées grotesques.

En entrant dans la maison, elle remarqua que l'intérieur était aussi sublime que l'intérieur. Etrangement chaleureux en plus, contrairement à ce qu'elle avait ressenti à l'extérieur. Quoiqu’ il restait quand même une once de cet présence sombre...

Vif d'argent la mena à un fauteuil. Assise sur le fauteuil elle observa Vif d'argent et la pièce qui l'entourait.

"Met toi là je vais chercher Emilie. EMILIE? EMILIE , tu es là?"

Pourtant il ne faisait rien. Eulalie avait l'impression qu'il ne lui faisait pas confiance. Il restait a côter d'elle tout en jetant de temps en temps un coup d'œil dans le couloir.

" J'espère qu'on ne la pas réveiller... Je ne voulais la déranger..."

Fixant ses grosses chaussures, elle se dit qu'elle n'en avait pu tant besoin dans la maison; elle les retira. Ses pauvres petits pieds qui n'en pouvaient plus, se sentirent soudain un peu mieux.

"Obligé de me massacrer les pieds ses fichus chaussures ! Alala j'peux plus les supporter celle là !"

Elle s'était exprimé à voix haute sans l'avoir voulu. Mais elle ne pensait pas que quelqu'un l'avait entendue.
Elle n'entendait plus Vif d'argent, elle n'essaya pas de voir s'il était resté. Eulalie se dit juste qu'elle avait besoin de sommeil et s'appuya sur le fauteuil, fatiguée.

Elle commençait a s'endormir. Quand elle prit conscience qu’elle fermait de plus en plus ses yeux, elle se redonna quelque claques sur les joues pour restée éveiller.

"Non , non je dois rester éveillée... Ne soyons pas enfantine."

Elle se parlait à elle-même, pensant que cela la tiendrait éveillé.
La jeune fille se bagarrait contre la fatigue qui l'assaillait.
Elle entendit les froissements d'un tissu près d'elle. Vif d'argent ou bien était-ce Emilie ? Elle ne l'avait pas entendue descendre.

Elle leva les yeux ...

Depuis que Gaby lui avait avoué qu'il composait des potions, Emilie, depuis déjà plusieurs jours restait enfermée dans sa petite cave sombre.
C'est comme si elle retrouvait une passion oubliée, qui n'était pas si oubliée que cela d'ailleurs.
En effet, elle était occupée depuis le début de la journée à composer une pomade pour le corps à partir de pisssenlits.
C'était la grande mode en ce moment.

Elle éclata de son doux rire, qui résona dans la cave.

* Et dire que les grandes dames de la cour se mettent du pissenlit sur le corps!*

Ca y est, elle avait enfin fini. 10 pots en une journée, c'est tout de même pas mal!
Elle sourit timidement, pensant à en parler à Gaby.

Pourquoi toutes ses pensées se tournaient vers lui ? Chaque heure, chaque minute même, elle voit Gaby sourire, Gaby plonger, Gaby rire, Gaby....

*STOP!!!!!!*

Elle s'enervait elle-même. Jamais elle n'avait été aussi...accro à un homme.

"Alalalala qu'est-ce que ça peut-être pathétique..."

La tête dans son visage, elle se laissa bercer par le silence.
Jusqu'à ce que...
...le silence fut briser par...
"...EMILIE? EMILIE , tu es là?"

Elle sursauta.
Gaby ?

Ici ?

Elle sauta alors sur ses pieds, la voix de Gaby lui ayant donné une énergie nouvelle.

L'escalier défilait sous ses pieds, comme si elle volait.

Ouvrant la porte de la cave, comme si elle ne l'avait pas vu depuis au moins 10 ans !
En effet elle ne l'a pas vu depuis deux ou trois jours, ce qui a été très dur! Comprennez la!

Puis par unn intuition, elle s'approcha de lui souplement et silencieusement, tel un magnifique chat noir.
Ses yeux verts pétillants dans les siens si pâles.
Tel une renaissance.

chuchota-elle.

Elle prit sa main si forte pour la mettre dans la sienne.
Elle avait toujours son petit tablier qu'elle utilisait pour préparer ses potions.

C'est alors qu'elle vit la femme effondrée dans son fauteuil.
Ses yeux se froncèrent pendant un instant, ne sachant si elle devait lacher la main de Gaby et s'enfuir en courant.
Mais sa curiosité l'emporta sur sa colère, elle s'approcha du fauteuil afin de reconnaître l'identité de cette femme, sous une chevelure brune.
Elle écarta quelques mèches avec douceur, même s'il elle aurait voulu la frapper plus qu'autre chose.
Mais la douceur et Emilie ne faisait qu'un, ça c'était un gros problème.
Dans ce sens là bien sur!
Elle écarquilla alors ses yeux, et se méprisa un instant d'avoir été aussi stupide.
Ce n'était que la jeune fille qu'elle avait rencontré quelques jours plutôt, et qu'elle avait invité chez elle.

"Eulalie"

murmura-t-elle
La jeune fille dormait presque, les yeux à moitié fermés.

Elle lui glissa alors une couverture, aussi tendrement qu'une mère, puis se retourna vers Gaby, un sourire aux lèvres, elle n'avait pas laché sa main.

"Tu veux quelque chose? J'ai ramassé des feuilles de menthe ce matin, si tu veux je peux faire du thé !"

Sourire crytallin.

Emilie, ravie de faire gouter sa nouvelle recette de thé à la menthe, revint aussi vite que possible, avec un sceau d'eau chaude à la main.
Reparti dans la cuisine, tel un petit ange aux cheveux noirs, flottant dans la maison.

"Tient Gaby! Goûte!"
Elle lui tendis le récipient contenant le thé avec son magnifique petit sourire, puis détacha son tablier, pour laisser apparaître une robe de couleur sombre.

Puis elle se tourna evrs Eulalie qui ne dormait sûremnt pas très profondément, mais trop fatigué pour lever ses paupières.En réponse à cela Gaby annonça :

"Je l'ai peut-être faite trop marcher. Vu l'état de ses chaussures, ça ne devait pas être très confortable. "

"Oui c'est sur..."Emilie laissa tomber sn regard vert vers les bouts de tissus, plus très soyeux d'Eulalie.

"De plus le temps ne s'arrange pas, la neige tombe toujours"dit-elle en regardant à travers la fenêtre pleine de bué."

Puis elle se retourna vers lui, une lueur de colère dans ses yeux:
"Cette femme qui ose s'appeler la Reine ne fait rien...Madame ne peut pas comprendre que nous ayons froid, parce que, elle, bien sur, n'a pas froid dans son beau palais!
Si seulement on pouvait changer les rôles, rien qu'une fois...Ce serait un miracle..."
Elle soupira, l'hiver emporterai avec elle bon nombre de personnes qu'elle conaissait, et qu'elle soit guérisseuse ou pas, elle n'y pourrai rien.

Gaby essaya alors de rendre la conversation plus heureuse:
" et toi que faisait tu?"
Elle lui souris, un sourire qui voulait tout dire, surtout de pouvoir penser à autre chose que leur avenir funeste...

"Oh, je...je préparais des pommades, j'ai fait ça toute la journée, mais je ne me suis pas du tout ennuyée!"
Elle rit, puis Gaby l'accompagna dans le chemin du rire.
Son rire était grave, mais heureux alors que le sien sonnait si faux...
Même s'il était de crystal.
Ses yeux dans le vague

Ce fut à ce moment qu'Eulalie parla, d'une voix très clair, presque trop d'ailleurs...

"Non je n'ai rien fait, je te jure !"
Emilie se retourna brusquement, comme si elle avait reçu un coup dans le ventre. Mais ce n'était qu'Eulalie, elle avait définitivement sombré dans le sommeil.
Elle devait sûrement faire un mauvais rêve, ou ...le refaire.

Emilie s'approcha alors, essaya de poser sa main sur l'épaule d'Eulalie, mais celle si la poussa en criant presque, affolée :

"Pitié, arrête papa ! Je t'en supplie... Maman aide-moi !"
Emilie essaya alors de lui parler:
"Eulalie, c'est nous ! Tu fais juste un mauvais rêve..."

Puis elle ajouta très doucement :
"Réveille toi"

"Pourquoi.... pourquoi il m'a fait ca ? Je lui disais que je n’avais rien fait et ..."
Puis les larmes coulèrent sur les joues d'Eulalie, Emilie, en réflexe maternel la prit dans ses bras...
Cette petite avait du aussi enduré un dur passé.

"Eulalie c'est rien, tout va bien tu es chez moi ici"

Puis elle lui murmura à l'oreille:
"Rien ne t'arrivera, tant que je serais là"

Eulalie comprit que c'était Emilie, elle l'entourait de ses bras. Elle était rempli d'amour, un amour maternel. La jeune fille les yeux toujours dans le vague perdu en quelque sorte, ne s'arrêter de pleurer.

Elle sentait qu'elle avait perdu quelque chose en elle, une partie d'elle même. Elle se sentait vide... terriblement vide.

Cependant la présence d'Emilie, la rassurait.

"Eulalie c'est rien, tout va bien tu es chez moi ici"

"Eulalie? Qu'est-ce qui ne va pas? "

Elle sentait comme une protection de leur part qui remplissait un peu le vide qui s'était installé en elle. Elle leva les yeux, mais son regard demeura vide et rempli de tristesse. Elle voulait répondre mais elle n'arrivait à produire un son.

Une petite voix en elle voulait qu'elle se réveille. Elle lui disait de reprendre ses esprits; elle voulait bouger faire quelque chose. Cette voix était furieuse contre sa famille contre le monde entier contrairement a Eulalie qui demeurait au stade légume.

"Je... je ... ne sais.... plus qui ... je suis..."

Elle parlait avec difficulté, les mots se mélangeait dans sa tête elle avait besoin d'être au calme... Il fallait qu'elle réfléchisse à tous ca mais après s'être reposé car là elle n'en avait pas la capacité.

" mon père, il ... et je... pourquoi ... "

Elle n'en pouvait plus si elle avait eu un couteau elle l'aurait prit pour en finir comme une lâche avec sa vie. Seulement la petite voix n'allait sans doute pas la laisser faire. Celle-ci voulait qu'elle comprenne que les deux personnes qui l'entourait pourrait la protégé, être sa famille... Eulalie ne l'entendait pas de cette oreille, elle se sentait comme un poids pour tous.

Elle vit Vif d'argent parlé à Emilie. Emilie, elle avait été si gentille déjà de l'accueillir sous son toit et vif d'argent qui avait accepté de l'accompagné chez Emilie. Des gens qui avait du vivre l'horreur et qui pourtant se plaignait pour Eulalie et qui l'aidait.

" Je ne veux pas ...qu'on ... me plaigne. (elle marqua une courte pose les yeux tjrs perdu dans ses pensées). Il faut juste... que je ... me repose ... pour réfléchir à tout... ca."


Des larmes ruisselaient de nouveaux sur ses joues.

Puis les yeux d'Eulalie se remplirent de pluies.
de tristesse.
de larmes.



Emilie la regarda alors attentivement, la pauvre fille se perdait.
Ne plus savoir qui on est.
C'est dur.
Le coeur ne respire plus, mais la tête demeure, essayant de ne pas s'effondrer.
Bien que la flèche est plantée, à jamais et dans le coeur.
Marquant le début de l'effondrement.
Emilie connaissait ce sentiment de vide, tout simplement parce qu'elle l'avait vécu.
Des jours sombres, elle en avait vus. Mais cela la marquera à jamais.
Elle essaye alors de les oublier, rien que pour sourire, à sa vie, à ses amis.
Pour leur apporter l'espoir.

*sourire*

Un mot d'espoir. Et il faut y croire, même si ce sourire à une larme sur les lèvres, c'est de l'espoir.



Emilie se souvint alors que, ses jours noirs, elle les avait passés, complétement seule, et elle aurait donné n'importe quoi pour une aide.
Elle pouvait l'aider.

Eulalie sombrait de plus en plus; la tenant toujours par les épaules, elle se retourna vers Gaby, sachant qu'Eulalie ne voudrait rien entendre.

"Emilie, n'aurais-tu pas un onguent qui puisse l'apaiser pour la nuit? Je crois qu'il lui faut quelque chose même si ce n'est que pour dormir sans rêve. Mieux vaut pas de rêve que de faire de tels cauchemards."

Elle se précipita alors vers la cave pour rechercher le dit récipient.

Puis remonta les marches de l'escalier menant à l'étage quatre à quatre, arrivant juste au moment où Gaby posait Eulalie délicatement sur le lit, tel une fleur fragile.
[une rose jaune!^^ou orange ]
Il avait une lueur d'inquiétude dans son regard, c'était si beau à voir...
Elle se mit alors à sourire, de toute manière dès qu'elle voyait Gaby, elle souriait!
C'était son espoir.

" Je ne veux pas ...qu'on ... me plaigne. Il faut juste... que je ... me repose ... pour réfléchir à tout... ca."

Elle se déplaca souplement pour arriver à l'hauteur d'Eulalie, pour la regarder dans les yeux.



Elle marqua une courte pause, en souriant.



Elle lui glissa alors le récipient dans la main.
Enfin, elle lui dit, tout doucement, habituée à parler aux malades:




Elle se leva du lit, toujours aussi souplement, puis sortie de la pièce, Gaby sur ses pas.
Un sourire aux lèvres.
Un espoir à vivre.

Alalala, cette cuisine est vraiment en désordre.
Emilie était tellement concentrée à mettre de l'ordre dans la pièce, qu'elle entendit à peine Gaby descendre les escaliers et la rejoindre dans la cuisine.

Elle se retourna, juste au moment où il allait abaisser la poignée.
Pourquoi partait-il si vite ?


Que lui arrivait-il ? Lui d'habitude, d'une humeur si joyeuse.
Alors que là, c'est comme s'il allait s'effondrer sur la porte, anéanti par le chagrin.
Emilie ne savait pas qu'il connaissait Eulalie, mais il devait sûrement mieux la connaître pour être dans un état pareil.

"Gaby, je suis sure, qu'elle ira beaucoup meiux demain! Ce n'est pas la peine de te mettre dans de tels étas!"

Elle essaya un sourire. Un espoir qui s'envola.
Gaby se retourna, la fixa dans les yeux.
Il avait l'air si mal au point, comme s'il résistait à quelque chose, qu'il avait juste devant les yeux.
Elle.



Emilie le regarda sans comprendre. La situation lui échappait.
Pourquoi était-il aussi bouleversé? Eulalie allait vite se remmtre, elle avait des cas bien plus grave!

Il se retourna, avec un air déterminé.
De partir.
Dans l'état où il était ?
Pas question.
Et une force voulait qu'il reste. Elle ne savait pas encore laquelle.
L'amitié ?
ou tout simplement l'amour.
Lui dire ces simples mots.

*reste*

Mais aucun son ne sortait de sa gorge.
Plus que le geste.
Elle lui attrapa la main et le retourna de force.

Leur nez se touchaient presque, elle voyait le reflet de ces yeux vers dans les siens.
Un vert pétillant enfermé dans un vert pâle.
A jamais.

"N'ais pas peur pour moi. Je suis plus dur que ça! Et puis, Eulalie, je ne la connais pas depuis longtemps mais son histoire est pour le moins... troublante! Faudra bien s'occuper d'elle!"

"Oh! Ne t'inquiète pas pour Eulalie, elle est entre de bonnes mains !"

Elle lui sourit chaleureusement, plongeant son regard dans le sien, afin d'y voir clair. De lui faire partager ce sourire, ce bonheur, pourquoi tout d'un coup, lui si rieur, était-il si froid ?
Que lui arrivait-il ?
On aurait dit qu'il voulait s'enfuir le plus vite possible.
Faisait-elle peur à ce point ?

" Et puis, ce n'est pas Eulalie qui me perturbe... c'est.... Toi!"

Cette phrase était tel un coup dans le ventre pour Emilie, elle se retourna de la même façon qu'il se retourna vers la porte pour partir, pour s'enfuir.
Désormais dos à dos, elle voyait les choses différement.

Il se cachait, derrière un masque, et bien qu'elle lui ait demandé implicitement de le retirer, il l'attache avec d'autant plus de ferveur.
Il ne voulait pas lui dire, pas lui parler.
C'était ainsi.

Elle sentait les larmes prêtent à descendre sur ses joues, la boule dans sa gorge se faire de plus en plus grosse.
Mais elle en avait marre de pleurer pour un rien, d'être si faible.

Elle inspira alors une longue bouffée d'air pour se calmer.
Ele fallait qu'elle tienne, qu'elle soit forte, qu'elle mette elle aussi un masque jusqu'a ce qu'il parte.

Un masque de sourire.

"Je suis désolée, d'être ce que je suis", dit-elle à moitié en sanglotant.
Les larmes coulaient à présent heuresement qu'il ne la voyait pas.
Elle n'arrivait pas à mettre son masque.
Pourquoi ?
Pourquoi était-elle si faible ?
Et pourquoi le monde lui faisait-il mal ?

Elle sentit alors les mains chaudes de Gabriel se poser sur elle.
Bizarrement, elle ne les refusa pas, malgrè sa souffrance.
Lentement, tout en douceur, il la retourna, pour découvrir un visage baigné de larmes.
Inconsciement, elle baissa la tête, elle avait honte.
Honte d'être aussi faible.
Honte de l'aimer.
Alors qu'avant, elle aurait tout donné pour avoir une passion amoureuse, aujourd'hui, elle arrive enfin à comprendre Eléa, ce n'est pas qu'une partie de plaisir...

Elle le laissa alors essuyer la pluie de la tristesse.
Ses doigts sur son visage, ses yeux compatissants.
Elle aurait voulu se sentir bien, mais quelque chose l'en empéchait...
Ce quelque chose c'était son secret...

"Tu n'as pas à t'excuser de ce que tu es car tu es un être fantastique. C'est moi qui n'arrive pas... qui n'arrive plus... Je.."

Elle releva alors la tête, et posa ses yeux tout humide sur son si beau visage, il avait l'air si mal au point...
Ne trouvant pas les mots pour parler...
Peut-être ce qu'il voulait lui dire, ne pouvait se dire...

C'était comme si elle pleurait pour lui...Toute la tristesse qu'elle ressentait en lui, elle l'évacuait en elle.

"Je crois que j'en ai assez fait comme ça pour ce soir. Je ne vais pas te faire plus de mal."

Elle le regarda, surprise, puis compris.
Il ne lui faisait aucun mal, il s'en faisait à lui-même.

Elle ne voulait pas le laisser partir, sinon ils déprimeraient tous les deux...
Elle ne se sentirait pas bien, et lui non plus...
Elle ne pensera qu'à lui...
Elle ne vivra pas...
Au moment où il se retourna, une dernière fois, pour attraper la poignée, elle se plaça entre lui et la porte, se mit sur la pointe des pieds et...
...posa ses douces lèvres sur les siennes.

C'était comme si elle s'envolait, dans un autre monde où la guerre n'existait pas...

Elle s'entraina dans sa passion, passa sa main dans ses cheveux, sentant ses mains chaudes et fortes descendre au creux de sa taille...

Entre deux baisers, elle réussit à dire seulemennt deux mots...
mais essentiels.

"Gaby.............................reste"

Ils s'éloignèrent au fur et à mesure de la porte...
...la laissant à jamais ...
fermée.

Un goût de sucre dans sa bouche...
Qu'une seule idée dans sa tête...
Eternisé ce moment...
ne faire qu'un ...
avec lui...
Ressentir ce goût...de fruit si mûre...

Lorsqu'il se détacha d'elle, interrompue, elle le fixa dans ses yeux l'écoutant très sérieusement.
"Emilie... J'ai besoin de savoir... enfin je suis perdu! Je ne veux pas te faire souffrir. Tu mérites mieux que moi. Saches qu'une femme a été là avant toi, dans mes bras, mais je ne l'ai pas rendue heureuse. Je ne veux pas te condamner."

Enfin elle pouvait comprendre...c'était donc cela...une défaite amoureuse...et peut-être pire.
Une autre femme...une autre vie...

Pour toute réponse à son long discours, elle posa ses lèvres sur son nez, lui sourit en le regardant dans ses yeux, et murmura :

" tu ne me condamne pas...loin de là...tu m'offres enfin une vie, celle que j'attends depuis si longtemps.
Une vie de rêve, et non de cauchemar."

Après sa réponse, elle aurait espéré un sourire, un rire...un baiser.
Mais pas ça.
Un baissement de tête.
Un homme qui recule.
Qui a peur.
Mais peur de quoi ?
De lui faire du mal ?
C'est en reculant, seulement qu'il lui fait du mal.
Pourquoi pas un sourire ?
Une once d'espoir ?
Parce que c'est la vie...

"Tu as beaucoup à faire avec Eulalie... je... je ne peux rester cette nuit. "

Obligée d'accepter sa décision...
De dire non à ce qu'ils ont envie tous deux...

"Très bien..." dit-elle avec un sourire malicieux.

Et sur ce, elle reposa ses lèvres sur les siennes, tout doucement, pour garder ce goût aussi longtemps que possible...
Sur ses lèvres.