Nouveau monde [Edward de Beaufort]

Quelquechose l'avait réveillé...Mais quoi ? Il se leva et sortit de la tente.
Le jour n'était pas là. Qu'est-ce qui avait bien pu le réveiller ? Il se mit à marcher sileucieusement, dans le village de la vie endormie...
Et une idée lui vînt! Pour une fois, il irait chercher à manger! Pour le petit-dèjeuner! Cela leur fera tellement plaisir! A ses merveilleux parents!
Il les aimait tellement, il n'imaginait pas la vie sans eux, sans ce visage si souriant, heureux de sa mère, et le regard de fierté de son père qu'il posait sur lui... Il était fier de ses parents. Une fois, une de ces amies, Arwenn lui raconta une légende indienne dont la morale était que l'on choisissez ses parents, depuis il croiyait de plus en plus à cette légende, il était même certain que l'on pouvait choisir ces parents, avant la légende.
Arwen était si douce et belle... C'était sa meilleure amie, il avait beaucoup d'estime pour elle. Généralemnt, ils étaient inséparables, dès que l'on voyait Edward, Arwenn était derrière, et vice-versa.
Et il réalisa, que pour la première fois, depuis longtemps, il était seul.
Elle n'était pas là pour le réveiller, car c'était lui le gros dormeur, alors qu'Arwenn était levée des les premières lueur de l'aube.
L'aube n'était pas là. Arwenn n'ont plus.
Sa vie était si heureuse...
Il ne voyait pas sa chance...
Il revint dans la tente familial et pris l'harpon de son père, il se retourna pour voir ses parents qui dormaient tendrement enlassés. Ils étaient tellement sereins.

Et il partit, le jour se levait lentement, il ne se retourna pas. Il ne fallait pas qu'il perde de temps, s'il voulait revenir avant que ses parents se réveillent.

Comme il aimait cette terre, elle était tellement riche, il l'aimait, comme son père avant lui. Il se déplaçait dans la forêt tel un loup fier, beau et fort, connaissant son chemin. Les arbres se déplaçaient sur ses pas.
Il arriva au torrent, il était pur...
Il s'abreva tout d'abord puis, repéra un magnifique saumon. Il était vif et aussi doué pour la chasse que pour la pêche, son père lui avait fait remarquer, il avait un don.

Il récupéra le saumon avec une adresse remarquable, puis pria pour que son âme aille au paradis des animaux, une croyance indienne...
Tout chasseur ou pécheur devait absolument, selon la croyance des indiens du nouveau monde, remercier leurs proix, car les aniamux se sacrifient pour que, eux, les indiens puissent vivre.

Edward était si joyeux, jamais il n'avait attrapé un aussi beau saumon, il dégringola la pente de la forêt, porté par sa joie et son bonheur.
S'il se tournait, il pouvait apercevoir le soleil, un jour de bonheur de plus, il courut à perdre haleine, chantant presque, la nature était avec lui, la lumière du jour éclairait son ombre qui, elle s'envolait tellement, son âme était joyeuse ( légende indienne toujours, âme= ombre). Il s'envolait tel un aigle royal dans la lumière d'un jour nouveau, goûtant à tous les sentiments de bonheur en même temps et même, la liberté.
Celle du vent qui s'en va,qui n'a aucune frontière dans le monde entie, le transportant jusqu'à son village... de joie, de bonheur, de liberté...
Lorsqu'il tomba, à plat ventre, à force de voler, on tombe, à force d"éprouver trop de joie, on n'oublie son propre monde, sa vie...
...A force de s'envoler, comme le vent..la liberté...on tombe.
Son pied avait percuté quelquechose... il se releva, faiblement, comme si en même temps, on l'avait frappé au ventre, coup de poing invisible, contre son saumôme de joie, son extase de bonheur...
Il n'avait plus de souffle, il s'assit sur le chemin rocailleux, et atttenddit au moins dix minutes, le temps qu'il reprenne son souffle.

Il sentait des regards sur lui, sur son visage, il se retourna brusquement...
...Il n'y avait personne
Que ce passait-il ? Il sentait quelquechose, quelquechose qui avait fait chuté sa joie...
Puis il entendit un rire dans la forêt, ce rire était tout près de lui, il courut dans la direction de ce rire, abandonnant son saumon et son harpon sur le chemin, il courut, à en perdre haleine, il arriva à une clairière... L'herbe venait juste d'être piétiné, l 'auteur de ce rire, si diabolique, n'était pas loin...
Il le pris en piste, sachant que ses parents le comprendreraient lorsqu'il leur racontera cette aventure...
Il voyait déjà le visage de sa mère, légérement inquiété, et les sourcils broussailleux de son père qui se froncent, et il rit aussi.
Hélas, après plusieurs heures de courses, de recherche, dans la forêt, il ne trouva rien. Pourtant, il en était sur, il n'avait pas haluciné...
Il retrouva alors son chemin pour rechercher son harpon et son fabuleux saumon...
Mais lorqu'il revint sur le chemin, gris de poussière, il n'y avait plus rien.
Les traces sur le sol, indiquaient qu'un ours venait d'emmener son butin.
Tout tournait mal...pour une si belle journée...il leva la tête vers le ciel, il ne comprenait pas, lui qui était le fils de la nature, aujourd'hui, elle avait envie qu'il la nomme mystère...
Il rentrerait au village, bredouille, sans harpon, sans poisson et sans gloire.
Il arriva alors devant l'entrée du village et réalisa que plusieurs tipi, d'ailleurs la majorité des tentes avait pris feu, certaines fumaient encore.
Que c'était-il passé ?

Il ne peut pas avoir autant d'accident avec le feu, cela ne signifiait qu'une chose...

...Le malheur était venu plus vite que la sage l'avait prédit...
Et elle avait raison... Edward avait sa place dans cette prédiction ...

La sage était à présent complètement possédée, et la lumière du feu se faisait de plus en plus éblouissante, mais sa voix était toujours aussi forte qu’avant et elle ne laissait paraître aucun tremblements :
« Le malheur, le mal il arrive, il viendra, le feu du matin, le malheur, le mal, il arrive, il viendra, le feu du matin ».

Toute la petite tribu s’était réuni dans la grande tente principale, pour le grand rassemblement mensuel que la sage dirigeait.
Cette réunion permettait de prévoir le mois suivant, si un malheur ou non s’abattrait sur leur petite tribu, généralement la sage voyait les prochains couples, les nouveaux-nés, c’était la première fois.
Le malheur, depuis qu’il était né, Edward ne savait pas, ce mot n’avait aucun de sens pour lui.
Il se trouvait au deuxième rang, et du haut de ces huit ans, il faisait déjà 1m40, il voyait tous les visages de ses amis, de sa famille, s’assombrirent sous cette terrible menace.
La sage n’avait jamais tort, jamais.
Ce qu’elle annonçait, arrivait.

Leur sort était déjà scellé. Personne n’osait plus parler, on entendait plus que la respiration s’accédée de la sage.

La sage se retourna soudainement , brusquement vers Edward et le regarda, fixement.
Edward la regarda aussi, surpris, elle avait les yeux dans le vide, mais la direction de son regard vitreux, c’était lui.


«  TOI! »

Il sursauta, il vit alors tous les visages des personnes présentes se retourner en même temps, tout le monde le regardait d’un air si accusateur , même ses parents froncèrent les sourcils.
Qu’avait-il à voir dans cette prédiction ? Ses parents étaient très fiers de lui, son grand-père aussi.
Et on le nommait fils de la nature, la forêt l’écoutait, il avait un don.
Qu’avait-il fait ? Bon d’accord il n’avait toujours trouver d’idées pour l’anniversaire d’Arwenn, mais bon, il avait encore 2semaines . Où était le problème ? Ce n ‘était certainement pas cela… Il se retourna vers Arwenn, conscient que tous ses gestes étaient analysés avec soin, elle fronçait les sourcils elle aussi, mais par vers lui, vers la sage.
Ouf, elle au moins, était de son côté, il n’attendait pas moins de sa meilleure amie.
Il lui sourit, et reporta son attention vers la sage, qui maintenant délirait complètement :

« Toi, prince du feu, feu du matin, Edward, EDWARD!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »

Edward savait que cette fois-ci, la sage se trompait, elle commençait à perdre ses pouvoirs, elle s’était déjà trompé la dernière fois, elle avait prédit une chasse miraculeuse, une très riche récolte.
Il avait donc organisé une immense chasse, même lui avait pu y aller, mais il n’ eu que 2 caribous, et 10 lapins, chasse tout à fait normal.
Et la récolte, elle n’avait fourni que le strict nécessaire…
De ce fait, il ne prenait plus, surtout maintenant, ces prédictions au sérieux, malgré tout le respect qu’il lui montrait.

Son grand-père prit la sage par son bras, et fit signe à la tribu de sortir de la tente.
Edward se rua dehors, Arwenn sur ses talons. C’était quand même bizarre cette prédiction, qu’avait-il à voir avec un grand malheur qui arriverait le mois prochain?

Il dévala la pente et se dirigea vers leur coin préféré à Arwenn et lui, un arbre assez bas pour qu’ils puissent grimper dedans.

Il attrapa une branche et se hissa dans l’arbre avec une force déjà mesurable à son âge

« Edward ! Attend moi! »

Arwenn était toujours derrière, dévalant la pente à son tour, elle avait du charme quand elle courait, ces longs cheveux noirs derrière son beau visage .

Il sourit, il était déjà bien installer dans l’arbre lorsqu’elle attrapa une branche pour se hisser dans l’arbre.
«  Gagné » murmura-t-il. Le vent s’engouffra dans l’arbre, il leva la tête, vers le ciel, la nuit était étrangement clair aujourd’hui, il pouvait encore voir son reflet dans les yeux noirs d’Arwenn.
Il sourit, il était déjà bien installer dans l’arbre lorsqu’elle attrapa une branche pour se hisser dans l’arbre.
«  Gagné » murmura-t-il. Le vent s’engouffra dans l’arbre, il leva la tête, vers le ciel, la nuit était étrangement clair aujourd’hui, il pouvait encore voir son reflet dans les yeux noirs d’Arwenn.

«  Je t’avais dit de m’attendre » dit-elle avec une voix légèrement essoufflée
«  J’allais tout de même pas redescendre ! » Il accompagna ses paroles d’un sourire en coin .
«  pff tout de même ! » Elle sourit.

«  En tout cas, la sage a carrément déliré » elle rit.
Son rire était gracieux résonnant dans le silence de la nuit.
«  ouais, elle a du forcé la dose ! Faudrait peut-être qu’elle arrête à son âge! T’imagine dans dix ce que ça donnerait ? La fin du monde tous les mois! »
Ils rirent en même temps, leur complexité enfantine s’identifiait à leur rire innocent et naïf, sur le monde, sur la vie.
«  N’empêche c’est inquiétant! Tu trouves pas ? Elle n’a presque jamais fait d’erreur, et j’ai …j’ai peur pour toi Edward »
Elle ajouta un sourire timide, c’était la première fois qu’elle lui témoignait une affectivité autre que leur forte amitié.
« Ne t’inquiète pas Arwenn, je suis presque sur que cette fois-ci elle se trompe, ça ne veut rien dire… »
«  Mais justement, ça veut dire que c’est vrai, puisqu’elle n’a pas eu de vision entière! Mais c’est affreux ! Que va-t-il arriver au village et …et à toi ? »
« Arwenn, regarde moi …»
« Par tous les ancêtres… »
« Arwenn regarde moi ! » dit-il d’une voix plus forte et autoritaire.
Il lui attrapa les épaules la força à se taire et à le regarder en face:
« Il ne se passera rien, la nature est de notre côté, toujours, elle l’a été, elle ne nous abandonnera pas.
Et ne crains rien pour moi, il ne m’arrivera rien ».
Alors il la serra dans ses bras, c’était la première fois qu’il osait faire cela, il en avait tant rêvé. Elle se laissa aller à ses côtés.
«  Edward…. »
« Chut! Regardons les étoiles, elles sont calmes, rien à l’horizon , aucun danger ! Tu vois ? Tu te fais trop de soucis! Et tu n’es même pas adulte! »
Il pouffa.
Elle se détacha de lui, le frappa gentiment du poing:
«  Moi, trop de souci ?Ce n’est pas moi qui fait des cauchemars! »
Là elle l’avait touché. Comme c’était toujours elle qui le réveillait, elle s’était rendu compte qu’il hurlait parfois, ses parents aussi l’avaient remarqué.
Mais cela Edward ne le savait, il ne pensait pas qu’il hurlait vraiment et qu’elle s’en était rendu compte.
Elle sentit alors son torse se durcirent son visage se fermait, il s’enfer en lui, si proche il y a à peine 10secondes, et maintenant, enfermé dans une pièce très distante, à clé, impossible à atteindre pour Arwenn.
Ni pour Edward.
«  Edward, je ne voulais pas te…. »
«  Va, il faut que tu dormes il est tard »
«  Viens alors, on rentre »
«  Non, je reste, je ne veux pas dormir »
«  Allez, arrête de faire la tête, je disais ça pour rire! » Elle tenta un sourire.
« Non, je me fais du souci, et ça me hante dans mes rêves »
Raté le sourire.
«  Allez va, pour une fois, je te réveillerai demain »
Arwenn descendit à contre cœur de l’arbre, laissant l’arbre et Edward en tête à tête.
«  Bonne nuit » la voix d’Edward fut transmise par le vent et les feuilles, elle se retourna, il lui souriait, et même si elle savait que c’était un masque, un faux visage pour masquer sa terreur, elle le trouvait très bien ce masque.
Elle lui adressa un signe de la main, puis se dirigea vers le village endormi.

Edward la regarda s’éloigner vers le village, tandis que lui s’éloignait dans ses pensées .La sage n’avait pas tort, un malheur approchait, il le voyait lui aussi; cela serait donc la signification de son cauchemar, qui ne se finit jamais, il se réveille toujours avant.
Au plus profond de lui, il avait peur, pas pour lui, mais pour ces proches.
Quelque choses approchait, mais il était aveugle.
Il leva la tête vers le ciel, aujourd’hui, même si le ciel était clair, les étoiles n’en restaient pas moins muettes.