Une soirée sans étoile

Après une dure journée de travail, des paysans voleurs, une fille disparue qui avait en fait été battu par sa marâtre parce que soit disant, elle n'aidait pas pour la ferme, donc on arrêta la marâtre qui sera surement jugée avec les paysans demain, à la première heure, Edward était décontenancé.
Il ne les comprenait pas. Eux, ils pouvaient vivre.
Ils avaient une famille, une maison, un père, une mère.
Pourquoi allaient-ils tout gâcher en volant ?
Pour Edward, ce sentiment n'a aucun nom.
Pourquoi éprouver la haine, eux, ils peuvent aimer.
Ils ont des amis,oui, lui bien sur, il a son maître, qui d'ailleurs, en ce moment ne va plus très bien.
L'hiver est tellement haineux, pourquoi amène t-il toutes ces maladies, en plus de la mort de la nature ?
Il faudra qu'il aille voir, ce petit ange noir des plantes, comme on l'appelle, cette fameuse Emilie, elle sera peut-être quoi faire...
Pourquoi le monde est si incompréhensif ?
N'y a-t-il aucune vie, aucun amour sur cette terre ?
Il s'assit sur un banc public, il y avait de la neige dessus.
Il l'ignora...
Pour lui plus rien n'avait d'importance...
Il détacha son épée, la seule chose qui lui soit fidèle, à part son maître...
Il resterai sûrement ici toute la nuit, sans rien faire, juste penser, c'est tout ce qui lui reste, pour qu'il soit vivant, sa pensée....
Et il leva la tête, pour regarder le ciel...
Il n'y vit aucune étoile...

Eléa marchait, lentement.
Pour elle, la nuit était déjà bien entamée.
Comme d'habitude, ils s'étaient couchés l'un contre l'autre.
Puis Ely s'était levé, lui avait demandé de ne pas le suivre...
Elle l'avait fait, évidement, elle avait pénétré dans le château, y avait vu cette fille, deviné ses sentiments, vu un traitre se faire mortellement blesser, l'aider à mourir d'ailleurs et... C'était trop pour même pas une heure.

Elle était contente de se trouver seule à présent.
Elle n'en pouvait plus...
Sa robe était toujours déchirée, elle avait finit par l'oublier, mais le vent glacial se chargeait de le lui rappeler... Sa cheville, marque de son crime, était toujours en sang.
Sa gorge la démangeait étrangement.
Comme s'il fallait que quelque chose en sorte, mais pas un mot, ni un cri, plutôt... un chant.
Personne n'était dans les rues à cette heure-ci, sauf les cadavres, il faisait bien trop froid...
Et bien, si c'était ça, elle chanterait pour les morts, pour les étoiles qu'elle ne voyait pas, et puis pour elle surtout !
Elle commença lentement, avec mélancolie, sa voix, douce pour le moment, se faisant porter par le vent...

" Il y a une ombre dans le vent,
Je crois qu'une tragédie m'attend.
Comment lui avouer comme je l'aime
Sans lui faire part de mes problèmes?
Le pire est encore à venir... "

Elle soupira, et une larme légère roula sur sa joue pour être emportée par le vent.
Elle avait toujours aimé chanté, et on avait toujours loué sa voix, l'émotion qui s'en dégageait...
Elle se rappelait encore, pendant la guerre...

Chante Bella...

Alors elle chanta.

" Sait-il que pour lui
Je donnerais ma vie.
Je rêve souvent
Qu'il m'aime éperdument
Même si c'est un tourment... "

Elle y mettait toute son âme, la pauvrette, et les larmes continuaient de rouler.
Un unique chat noir, famélique, sans doute mourant, la regarda passa.
Il miaula, une consolation?

" Que deviendra mon bon ami,
Où nous mènera sa folie?
Autour de moi tout le monde l'acclame
Mais je brûle d'une toute autre flamme.
Parfois la vie me semble un drame.

Saurait-il un jour
M'offrir son amour?
Saurais-je lui plaire?
Ce n'est pas mon destin.
Et je l'espère en v... "

Elle s'interrompit lorsqu'elle vit soudain une silhouette debout devant elle, juste devant.
Elle regarda l'homme avec de grands yeux effrayés.

Il détourna la tête, regardant la place, sans bruit et froide...
Lorsqu'il entendit un chant.
A cette heure-là ? il devait sûrement délirer!
Cela ne lui était jamais arriver, même avec toutes les nuits blanches qu'il faisait, il n'entendait pas des voix, qui chantaient en plus !
La voix était de plus en plus forte, froide et mélancolique, ne sachant pourquoi, il la comprenait...
Elle avançait comme sur un chemin, comme une personne, ce n'était pas un délire...
Il se leva alors du banc et se mis à courir vers cette voix, qui avait besoin comme lui de vivre...
Il était entraîné à cet exrcice, et bientôt, il arriva devant cette personne...
Elle s'interrompit dès qu'elle le vit...
Tout était alors dans le silence...Il n'a avait plus que leurs yeux qui bougeaient...
Il n'était pas éssouflé de cette petite course, mais avec le froid on voyait son soufle, qui quittait ses poumons...
La personne était cette femme, il l'avait déjà vu plusieurs fois dans Kinian, elle était très belle.
Mais elle se trouvait souvent avec cet homme que tout le monde craint, car ils ne savent pas qui est cet homme, la peur de la chose que l'ont ne connaît pas...

Il posa son regard sur son visage en larmes, il en conclut qu'elle était blessée intérieurement, et qu'il aurait du mal à la guérir...
Elle était comme lui, une maladie inguérissable, celle du coeur.

Lorsqu'il remarqua qu'elle était effrayée.
Pourquoi elle le regardait ainsi, qu'avait-il ?
Il remarqua alors que son regard se posait sur sa main, son tatouage, sa mort tatouée...
Il avait oublié son gant sur le banc... Tanpis...

Il baissa la tête s'apprétant à repartir, faire une ballade nocturne avec son cheval lorsqu'il s'aperçut qu'elle était blessée à la cheville, métaphore de sa vraie blessure qu'il avait tout de suite deviné.
Il avait un don pour lire les esprits des personnes, cela venait sûremnt de sa mère... sa mère...une larme coula le long de sa joue, pourquoi le monde était-il si injuste!

Il réagit enfin :
Mademoiselle vous-êtes blessée ! Regarder votre cheville, on ne voit que du sang !
Sa belle voix mélodieuse était rauque, cela faisait au moins un bout de temps qu'il n'avait plus parler, depuis qu'il a quitté son poste...qu'il avait quitté sa vie...
Tenez, il déchira sa chemise, et se baissa pour l'attacher à la cheville de la jeune femme, au moins avec un garot vous marcherez normalement... il faut de toutes urgences que vous allez voir Emilie Cullen, elle sera quoi faire ! Le regard de la jeune femme était inexpressif...

Venez je vais vous y accompagner...
Et il lui pris la main.

Elle détailla l'inconnu en face d'elle avec de grands yeux.
Ce n'était vraiment pas le moment idéal pour une nouvelle rencontre - après observation, elle avait conclu qu'elle ne l'avait jamais vu - et elle n'était pas non plus dans un état d'esprit idéal...
Elle ne pensait qu'à sa robe miteuse et déchirée, à sa peau recouverte de chair de poule, frigorifiée qu'elle était, à sa peau cireuse, signe qu'elle n'était pas en bonne santé pour le moment.
Ses yeux papillonnaient d'un point à l'autre de la physionnomie de l'homme qui se tenait devant elle.
Elle se sentit encore plus miteuse en voyant ses habits propres.
Elle n'en déduit pas qu'il faisait obligatoirement partit d'un classe sociale supérieure à la sienne, non, dans le peuple, les hommes gagnaient de l'argent plus facilement, forcément, et les étoffes de leurs vêtements étaient moins difficile à trouver pour qu'ils aient l'air simples mais bien mis, contrairement aux femmes, qui, à défaut de soieries et autre beauté devaient se contenter de tissus rêches...

C'était surtout son visage qu'elle étudiait.
Oui, elle était toujours très intéressée par les visages, c'était eux qui racontaient tout, et en particulier les yeux.
On pouvait y lire des choses anodines, telles que la curiosité, la froideur, la satisfaction... Puis des émotions, comme la colère, la joie, l'amour...
Et puis le mensonge, très important le mensonge...
Oui, de ce côté-là, Eléa avait toujours été douée pour deviner ce qu'on lui cachait... Mais parfois la découverte était douloureuse, comme pour ce soir...
En étudiant le visage de cet homme, elle comprit rapidement de nombreuses choses.
Il avait souffert à un point inimaginable, elle ne pouvait en mesurer le degré, car chacun avait sa propre souffrance et sa propre conception de celle-ci, mais elle sentait que son histoire, son passé, ne devait pas être anodins.
Autre chose ; il avait des yeux francs, qui pour l'heure étaient partagés.
Elle ne savait si elle pouvait lui faire confiance comme ça, immédiatement, mais au moins, elle n'avait pas à s'en méfier tout de suite.

En revanche, elle frissonna, et ce n'était pas à cause du froid, lorsque son regard glissa vers l'étrange tatouage qu'il portait à la main.
Elle releva les yeux vers son visage un instant, avant de les reporter sur le dessin.
Bah, après tout, Eliott lui-même avaient des cicatrices qui pouvaient passer pour terrifiantes...

Puis il se mit à parler.
Au début, ses propos lui parurent incohérents, d'abord parce qu'elle avait du mal à réfléchir, ensuite parce qu'elle avait complètement oublié sa cheville en sang.
Rien d'étonnant à cela, puisque ce n'était pas son sang dont elle était couverte.
Elle avait remarqué quelque chose d'étrange sur la joue du jeune homme, et elle s'était focalisé sur cela.
Etait ce une larme?

Elle ne résista pas lorsqu'il lui prit la main, mais ne bougea pas en revanche et posa ses doigts sur sa main à lui, avec douceur, pour lui faire comprendre de lâcher prise.

" Monsieur... Ne faites donc pas tant de cas d'une blessure qui n'en est pas une, ce n'est rien, rien qu'une bagarre de rue ayant mal tournée, mais à mon avantage fort heureusement. "

Elle ne lui racontait pas la vérité, bien sûr, mais qui pourrait l'en blâmer?

" Mais enfin ! Fit elle en voyant qu'il avait déchiré sa chemise, c'est idiot, vous allez prendre froid ainsi! On ne vous a jamais appris à vous couvrir avant de sortir en hiver? "

Elle tentait de prendre des intonations moqueuses, mais elle avait bien du mal, il lui faudrait du temps pour digérer cette soirée...
Ce fut à son tour de le prendre par le bras.

" Je vais vous emmener à l'auberge juste en face, il y fait chaud, l'aubergiste est un ami. Ne protestez pas, vous avez une mine affreuse ! "

Et elle ne devait guère être mieux...
Timidement, elle l'entraîna avec elle en direction de l'auberge, qui se trouvait en effet à quelques pas puisque c'était l'auberge de la place publique, et en ouvrit la porte...

Edward était tellement confue, il ne sut que dire... Devant une telle méprise, et voilà, il délirait vraiment...
...Il voyait le sang partout, ce sang si rouge... partout... une larme descendit sur sa joue...il ne la vit pas... elle se déplaçait vite, comme le sang.

Lorsqu'elle lui parla, il ne comprit pas tout de suite, ce magnifique soprano, cette voix était si belle par rapport à la sienne, si rauque, si grave... Sans voix...
En levant la tête vers elle, il sentit que ce n'était pas la vérité même, elle cachait quelquechose...
D'ailleurs la première fois qu'il l'avait vu, il comprit vite qu'elle serait un des plus beaux mystères du monde à découvrir...

Sans sa chemise, il sentit enfin le vent, et il pris conscience de son corps, il se frigoriefiait sur place, il fallait qu'il bouge...
...Elle lui pris le bras, un contact si chaud par rapport au sien, mais à quoi bon ? à quoi bon bouger, marcher, vivre ?
La mort n'est à présent que son seul repos...
Mais elle insita, timidement... Il la regarda alors dans ses yeux, ses yeux si noirs...
... les mêmes que ceux de sa mère... Et il se laissa faire, il réalisa alors qu'il n'était pas celui qui aide, mais celui qui fallait aider...
Et il se laissa guider dans cette nuit, noire et dont il ne sentait pas la froideur, tellement il était froid à l'intérieur

[

attend vais te réchauffer moi XD PS: Aucune proposition indécente voyons Une soirée sans étoile 341301

]

Elle le regardait avec inquiétude.
Oui, sincèrement, ce jeune homme l'intriguait, et d'une certaine manière elle en était ravie, car de voir sa mélancolie et son air confus l'incitait à sortir de sa carapace de silence et de douleur dans laquelle elle souhaitait plus que tout se murer pour aller au-devant de quelqu'un.
Et oui, elle était comme ça, toujours : il fallait qu'elle aide les autres, qu'elle les comprenne.
C'était comme ça. Un but comme un autre, non?

" Il faudra me raconter ce que vous avez fait pour être dans un état pareil " murmura t'elle en poussant la porte de l'auberge.

Aussitôt, une bouffée de chaleur leur sauta au visage, ainsi que les couleurs, vives et orangés, de la charmante taverne, si chaleureuse...

- Fermez la porte bon sang on gêle ici ! -

Ouais... Chaleureuse.
Eléa ferma donc la porte et conduisit l'inconnu jusqu'à une table tout près.
Elle ne le lâchait pas, comme si elle avait peur qu'il s'écroule d'un instant à l'autre.
Elle le laissa cependant s'asseoir, et pu mieux le détailler à la lumière des torches...
Il était beau ! Dans la nuit, elle ne lui avait pas vu de tare physique évidement, mais n'avait pas pu faire bien attention à ses traits...
Il les avait fins, réguliers, un peu étranges, comme s'il venait d'ailleurs, comme elle...
La peau bronzée, comme elle...
Elle eut un sourire, espéra qu'il ne le remarquerait pas.

L'aubergiste, méfiant jusque là, s'approcha d'elle et l'attrapa par le bras, lui chuchotant :

- Et lui, c'est qui? -

" Je ne sais pas, un inconnu, mais il n'a pas l'air de pouvoir nous faire grand mal ! "

- Ouais c'est ça... Il est de leur côté? -

Elle regarda Edward un moment.
Comment le savoir? Il paraissait gentil, un peu perdu, mais du peuple?
Puis, elle dit, sans réfléchir :

" Non. Non il est du notre. "

Elle venait de lui sauver la vie...
...Mais de risquer la sienne si ce n'était pas la vérité.
Elle le savait mais ce soir, elle était prête à tout.
Ce soir, son visage resta de marbre sous l'oeil scrutateur de l'aubergiste.

- Mouais... attention quand même Eléa, tu finiras par nous apporter des ennuis, tout le monde n'est pas aussi bon que tu as l'air de le croire... -

Il se prit de plein fouet le pluis puissant et le plus dur regard noir qu'elle lui eut jamais décoché.

" Merci, Garett, je viens de l'apprendre ce soir à mes dépends, et je ne souhaite pas m'étendre là-dessus. "

Elle se libéra d'une secousse brutale et retourna vers Edward avec un sourire.

" Désirez vous boire quelque chose? Mon ami sait faire des boissons fabuleuses qui vous requinquent parfaitement ! "

Sans attendre de réponse, puisque ça allait de soi, elle se dirigea vers le comptoir, après avoir jeté :

" Oh fait, mon nom c'est Eléa. "

Et elle partit prendre commande.

La chaleur de l'auberge, le réchauffa tout de suite, et elle le réveilla.
La jeune femme l'assit à une table, en le tenant toujours par son bras, de peur qu'il tombe...
C'est sûr sans elle, il serait déjà à terre...
Mais ses pensées s'étaient réveilllées, alors son corps ne répondait pas à la voix de son cerveau.Il ne pris pas conscience des personnes qui l'obserservaient sous leur cape.
Il ne se sentait pas bien cette chaleur était trop forte, il avait chaud, n'étant pas habitué à une telle chaleur...
Luiqui était toujours si froid, sans aucune couleur sur ces joues, à part le bronzage qu'il avait hérité de sa mère.
Trop chaud, il fallait qu'il parte, mais comment ? ses jambes refusaient de bouger ? Elles n'obéissaient plus.
C'était- il évanoui ? Si oui, il n'a même pas senti le choc, est-il malade ?Dans tous les cas, ce serait une bien piètre réputation qu'il aurait pour capitaine, il voyait déjà les gros titres sur les pamphlets, le capitaine de Beaufort s'écroule devant la place publique, êtes vous sur qu'il soit assez fort pour vous protéger ?

Et voilà, son passé, si ténébreux reprenait déjà le dessus...
la froideur...
Il le rattrappait toujours... Cela faisait si longtemps qu'il habitait ici, et cela marchait bien, surtout depuis qu'il était devenu capitaine, depuis qu'il avait trouvé un rôle, une histoire à sa vie... même si ce rôle n'était pas important, pour lui.
Pourquoi son passé refusait de le laisser continuer son chemin ? sa vie ?
C'est lui et lui seul qui l'empèche tout simplement de vivre.
D'avoir une vie, comme tous les autres, est-ce trop demandé ?
Lorsqu'elle parla... cette voix si mélodieuse, ce soprano... Il n'entendit que cela, Eléa.
Cette parole, ce nom, résonna comme une chanson, elle se répandit dans son corps, comme une bouffée de bonheur, et de liberté et put même se répercuter sur son coeur de pierre.
Et son coeur s'arréta de pleurer...
Il ne sourit pas encore, mais qui sait bientôt ?

Et il repris conscience.
Dès qu'elle prononça ce nom, comme une formule magique, il se réveilla de sa torpeur, il put bouger ses yeux, ses mains, ses jambes, sa vie.
Elle était magicienne, la fée de son coeur.
Lançant des regards autour de lui, il remarqua que les personnes présentes dans l'auberge ne regardait que lui, il pris alors conscience qu'il était en fait torse nu [ hum Une soirée sans étoile 78012

]
Son tatouage, sa mort tatouée, son passé inscrit sur sa peau, aux yeux de tous, à la vue du monde, il fallait qu'il s'en aille, et vite, même si ces personnes ne le connaissaient sûrement pas, elles parleraient tout de même. Il se leva prèt à partir...

Mais, Eléa, il sourit rien qu'à la pensée de ce nom, cette si belle assemblance de lettres, le son qu'il faisait, tout était si beau.
Il la regarda, souriante même pour mentir, elle souriait.
Attendant les boissons, le coude sur le comptoir, elle se tourna vers lui et voyant qu'il la regardait, elle sourit timidement.
Ce sourire si timide, soit- il, eut la force de faire fléchir ses jambes musclés,
et il se rassit.

Rien qu'à voir son sourire, sur ces lèvres, elle lui avait sûrement sauvé la vie.

Et lorqu'elle revint, une voix,
autre que la sienne s'éleva,
elle n'était plus rauque,
c'était un beau ténor,qui s'élevait dans la chaleur de l'auberge...
cette voix perdue depuis si longtemps...
Ce fut cet ange qui la retrouva, cachée au plus profond de lui
Il répondit ce mot qui veut tout dire : Merci.
Et ajouta :Moi c'est Edward.

Admin Nombre de messages : 53 Age : 31 Date d'inscription : 31/12/2007

Eléa Foudre :

Tandis qu'elle était occupée à prendre les boissons - Que Eliott pairait, bien sûr, sa petite vengeance personnelle, même si c'était puéril (elle n'avait pas d'argent de toute manière) - elle tourna la tête pour mieux observer cet homme, encore inconnu...
Ah oui, c'est vrai qu'il avait déchiré sa chemise pour elle, qui l'avait toujours autour de la cheville, du coup il se retrouvait dans une situation guère confortable avec tous ces regards braqués sur lui à cause de son torse nu...
En même temps il fallait avouer qu'il avait un très beau torse et qu'il n'y ait rien d'étonnant à ce que tout le monde soit fixé dessus
Soudain, elle, le vit se lever.
Inquiète, elle fronça les sourcils.
Espérait il partir dévêtu ainsi, dans le froid qu'il faisait dehors? C'était justement pour ça qu'elle l'avait amené à l'auberge ! Avait il trop honte?
Leurs regards se croisèrent.

Un frisson parcouru le dos de la jeune femme lorsque ses yeux noirs plongèrent dans ceux d'Edward.
Il avait un regard très profond... qui ne semblait plus perdu pour l'heure.
C'était pour ça qu'elle se sentit toute retournée, elle ne sut pas déterminer exactement ce que pensait ou ressentait cet homme à cet instant, elle qui avait toujours eu un remarquable don d'empathie avec les gens.
Cela la troubla. Beaucoup.
Car, avouons le, il n'avait pas non plus les yeux les plus communs de l'univers, non...
Pourquoi fallait il toujours qu'elle tombe sur les hommes les plus beaux? (et elle se plaint en plus XD) ce n'était guère facile de les côtoyer ~~sans avoir envie de leur sauter dessus~~ en gardant une expression neutre !
Bah oui, elle était humaine tout de même ^^
En revanche, elle se demanda, sans doute un peu bêtement, mais c'est ainsi, si lui était bien un humain.
Aucun être humain ne pouvait avoir des yeux aussi... bouleversants !

* Ah si, un peut être... *

A ne surtout pas penser !

Elle revint vers leur table, les deux choppes en main, presque débordantes de boisson, et les posa sur le table, une devant lui, s'asseyant juste en face.
Alors qu'elle allait se mettre à parler, pour dire n'importe quoi sans doute, il prit la parole le premier.

Merci.

Elle frissonna de nouveau.
Quoi? Même sa voix était surnaturelle?
Elle était douce et grave en même temps, elle était chaude, veloûté, mais pas chantante, non, le ton était simplement naturel, et lui qui semblait avoir tant de mal à parler tout à l'heure avait retrouvé toutes ses facultés apparement, pour le plus grand malheur d'Eléa qui se sentit rougir devant cette voix si belle.
Puis il lui dit son nom, à son tour.
Edward.
Elle resta un instant songeuse.
Edward...

" J'ai toujours pensé que c'était un nom de prince ! "

Elle eut un sourire rieur, répondant spontanément.
Oui, un nom de prince...
Elle ne put s'empêcher d'imaginer toute une histoire autour de lui, comme elle aimait à le faire...
Oui, un prince venu d'ailleurs, ce qui expliquerait sa peau plus sombre que la normale, venu d'un continent inconnu peut être, et elle le rencontrait, elle, Eléa, la fille du peuple, en plein accès de désespoir...
Il se montrait gentil, chevaleresque, se rêvélait pour l'instant bourré de charme et de qualités...
Mais c'était le début d'un conte ça !

Elle ne put s'empêcher de rire, sans que l'on devine la cause de son hilarité, et entama sa boisson, du chocolat au piment (XD)

Edward ne put s'empécher de sourire, lorsqu'elle lui répondit, sur un ton si joyeux, un nom de prince, de sa voix si mélodieuse.
Il avait eu de la chance de la rencontrer, et il pris conscience, de l'importance de leur rencontre, si maladroite fut-elle, pour tous les deux, car cette rencontre est aussi importante pour lui que pour elle, il le sait.
Il pensait déjà comme si il se connaissait déjà depuis une dizaine d'années, il avait l'impression de déjà la connaître, cete âme, ce personnage, il ne se lassait pas de la regarder, elle était si belle, surtout lorsqu'elle souriait.
Cela lui donnait envie de sourire à son tour, juste pour qu'elle lui resourisse à nouveau, pour revoir, cette si belle image de gaiété, même si parfois, elle serait fausse.

Son coeur, glacée par la mort elle même, essayait de sourire lui aussi. Mais la couche de glace était encore trop épaisse, même si le souffle chaud de la voix mélodieuse d'Eléa, la faisait fondre, petit à petit, comme le chocolat dans sa bouche.

A cette pensée, il sortit quelques pièces d'or de sa bourse, et les posa sur la table.
" Comme ça, ce sera fait", ajouta-il avec un sourire en coin [ Une soirée sans étoile 905368

] , regardant Eléa dans ses beaux yeux noirs.

Il se sentait beaucoup mieux, sa voix, grave et chaude à la fois, était une voix qui avait enfin le bon rôle, en ce lieu si chaleureux, et brûlant.

Il transpirait, c'est vrai, mais d'aise.

Eléa regarda les pièces et la bourse d'une drôle de façon, mais il ne s'en rendit pas compte, car pour une fois, il était occupé à observer le monde qui l'entourait, cette auberge, il s'en souviendrait toute sa vie, l'auberge, où il a réssucité, où il a repris son souffle, où son coeur cessa de pleurer, grâce à son ange.

" Excusez-moi si je vous ai fait peur tout à l'heure, mais vous chantez si bien, la beauté du son et mon instinct m'ont guidé jusqu'à vous, ce que je ne regrette pas, vous êtes charmante, pour une rencontre de soirée, vous êtes mon seul bonheur dans cette nuit sinistre, annonça-t-il en lanssant sa tête vers la fenêtre, pleine de buée de l'auberge.
Il lança la conversation, hâte d'en savoir plus sur son ange, et surtout de réentendre sa voix, il ferai tout pour l'entendre jusqu'à la mort; ce son si doux.
Il voulait dire l'extérieur, ce monde si froid, dans lequel personne vous aide, noir, même le jour, ce monde, aujourd'hui qui est le royaume de la peur, de la haine, de la souffrance, de la mort et du peuple.
Il soupira.
Sauf Eléa. Eléa l'avait aidé, elle n'était pas indifférente, elle n'était pas comme les autres, et cela lui plaisait.
Il sourit.
Et il se promit d'être toujours reconnaissant à cette personne, cette ange, qui lui avait sauvé la vie.
Eléa.
Comble de tout bonheur, elle rit.
Son rire était encore plus beau, que sa parole simple. Si simple, si naturelle.
Comme Arwenn.

Elle se trouvait un peu idiote de n'avoir pu s'empêcher dévoiler sa pensée - surtout s'il était vraiment un prince, elle aurait eu l'air maligne elle, la pauvre petite miséreuse à côté ! - et choisissait déjà de se taire quand elle le vit sourire.
Elle redressa la tête, souriante elle aussi.
C'est bon, elle n'avait pas fait de gaffe apparement, c'était bien aussi !
Il était vraiment adorable avec un tel sourire...
Juste comme elle se faisait cette réflexion, il déposa une bourse devant elle, en sortit quelques pièces qu'il mis sur la table, avant de ramasser son petit sac d'or.

Elle le regarda, profondément perturbée.
D'où sortait il cet argent? L'avait il volé?
Peut être était ce un marchand...
Non, elle ne voulait pas penser qu'il fut noble, quand bien même tous les indices le démontreraient comme tel.
Car, être noble, avec elle, c'était être pire que le diable.
Elle vous haïssait déjà, sans vous connaître.
Intolérante allez vous dire? Vous plaisantez ! Regardez la Cour avant de parler...
Et encore, elle n'était pas aussi catégorique que les gens du village, la preuve, elle tolérait parfaitement Ixia, avait des relations tout à fait amicales avec lui lorsqu'il venait au village...

Mais cet argent soulevait tout un tas de questions qu'elle ne souhaitait pas se poser.
Depuis, elle le recevait non comme un cadeau, mais comme une sorte de prime, de récompense pour l'avoir aidé, car elle n'avait rien eut à débourser pour les boissons.
Oh, pas qu'elle n'ait pas besoin de cet argent, bien au contraire !
Seulement, elle ne pouvait pas supporter de devoir quelque chose à quelqu'un.
Et puis, l'argent, elle n'avait jamais aimé ça, il était au centre de bien trop de guerres, passions et conflits.
Elle prit les pièces, attrapa la main d'Edward, et les posa dans sa paume.

" Gardez les, je vous en prie, les boissons ne coûtaient rien. Et puis, j'ai de la chance au village, je n'ai guère besoin d'argent. Merci quand même. "

Elle lui adressa un petit sourire - le sien la fit encore fondre - pour bien lui montrer qu'elle ne désirait rien en échange de son aide.
Rien qu'encore un sourire peut être...

Heureusement, il enchaîna pour la suite de la conversation, et le malaise qui aurait pu s'installer après ça n'eut jamais lieu.
Elle rougit au compliment et baissa les yeux.
Lorsqu'on la voyait ainsi, timide et gênée, ses joues toutes roses, son visafe d'habitude si fier très doux pour lors, on voyait la femme charmante qu'elle aurait pu être, la belle princesse qui aurait pu être elle si sa vie était différente.
Mais cette image de douceur et de pureté ne durait qu'un instant.
Car lorsqu'elle relevait la tête, ses traits étaient à nouveau las, ses yeux un mélange de pierre dur et de liquide douloureux, sa bouche pâle...

" Vous ne devriez pas me dire ça, je suis horrible quand je rougis " Lança t'elle en essayant de prendre un ton joyeux, sans y parvenir totalement.

Ses yeux, qui le fixaient toujours, le remerciait, ce que ça bouche ne pouvait faire car les mots gentils, elle avait souvent du mal à les dire.

" Heureuse d'avoir été utile en tout cas... " Murmura t'elle sur un ton beaucoup moins amusé, presque inaudible d'ailleurs.

Elle le regarda de nouveau ensuite... et remarqua les regards posés sur lui.
Et oui, il était toujours torse nu ^^
Avec un fin sourire amusé, elle ôta sa cape et la lui tendit - bien qu'elle trouva dommage de se priver de ce si beau spectacle^^

" Tenez, mettez ça. Je crois que les gens vous dévisagent avec un peu trop d'insistance... Les hommes torse nu en hiver, ils n'ont pas l'habitude, pas plus que les étranges dessins que vous avez sur la peau ! "

"Bon, si vous dîtes, vous avez l'air de bien vous entendre avec le maître des lieux, je vous laisse régler cela...
Mais si vous manquez de quoi payer, pour ces délicieux chocolats, vous saurez vers qui vous tournez...", Edward soupira de nouveau, cette fois-ci plus distinctement, puis ajouta :

" Je ne sais que faire de cette argent, comment l'utiliser, je ne sais pas pourquoi elle existe, pourquoi il y a des riches et des pauvres, les riches sont justes des personnes à qui la vie a sourie, pourquoi le monde est-il si injuste..."
Il avait l'air d' une personne trop fatigué pour parler, pour vivre, las de tout, même de sa vie :
" Je peux vous avouez que je n'y comprend rien..."

Puis lorsqu'il l'entendit parler d'elle ainsi :
"Vous ne devriez pas me dire ça, je suis horrible quand je rougis ",il ne put s'empêcher de penser et de lui répondre,
" Vous avez tort de pensée cela de vous...", Se rendant compte de ce qu'il avait répondu à haute voix, inconsciemment, il la gratifia de son sourire en coin, si timide...
Peut-être était-il allé trop loin, il risqua son regard marron noisette, vers son beau visage d'ange... non ça allait, elle ne lui en voulait pas trop; il sourit.
Qu'elle pouvait être belle lorsqu'elle rougissait ainsi...

Lorsqu'elle lui tendit sa cape, il ne sut comment réagir, mais il en avait besoin, il ne voulait plus que ses personnes douteuses le regarde ainsi, le dévisageant sans discrétion, et regardant son dessin, si personnel, si intime, sans qu'il le connaisse...
[ C'est privé!!!! Une soirée sans étoile 133570

] Ce sont de ces personnes qui diffament tout et rien puis s'excusent, s'apercevant de votre force, ces personnes... il les méprisait...

Il tendit alors la main, et lui chuchota :
"Je vous la rendrez dès que je sortirai d'ici, vous en aurez plus besoin que moi dehors, ne vous inquiétez pas pour moi, je trouverez quelque chose, de plus je ne crains pas le froid"

Étant déjà froid...

Il enchaîna, tellement heureux de retrouver sa conversation enfuie en lui, il ne se lassait plus de parler, parler, s'assurer qu'elle est toujours là, en lui, qu'elle n'est pas tombée...
" Qu'est-ce qui compte le plus pour vous ? "

Elle l'écouta attentivement parler, traçant le contour de sa tasse du bout de son index en un geste inconscient, faisant des cercles lents.
Elle baissa les yeux, craignant quelque peu l'avoir atteint.
Peut être dans son orgueil? Les hommes peuvent être si suceptibles...
Mais après le court monologue du jeune homme, elle sut que c'était surtout l'argent qui le blessait.
Elle faillit se mettre à rire.
Il se sentait mal car il avait tant d'argent qu'il ne savait qu'en faire alors qu'elle n'avait même pas de quoi payer son pain !
Oh, non, c'était trop drôle, à mourir de rire !
Elle avait l'impression de se fêler une côte à force de réprimer un fou rire... qui tenait surtout des larmes.
Oui, les sanglots l'auraient bientôt prises si elle s'était mise à rire.
La vie était si dure, si dure !
Et en plus tellement ironique !
Qu'elle avait des pensées pleines de désespoir tout d'un coup !

" Et bien, si vous ne savez qu'en faire, je peux vous en donner, moi, des utilités, donnez le aux pauvres ! Lorsque vous voyez un mendiant dans la rue, posez une pièce dans le creux de sa main, mais ne vous contentez pas de ça, parlez avec lui aussi, faites quelque chose, mais faites quelque chose, qu'il ne se sente pas inutile, qu'il ne se sente pas invisible aux yeux du monde... "

Sa voix se brisait sur la fin.

" Qu'il pense que sa vie a encore un sens... Rien que quelques secondes... C'est... "

Une larme roula sur sa joue, et elle posa délicatement sa main sur sa bouche, signe de son émotion.
Elle détourna la tête.

" Pardon. "

Ses doigts descendirent en frôlant ses lèvres et elle essuya la brève larme qui avait creusé une faille légère dans sa carapace de moquerie et de force.
Quand elle se retourna vers Edward, il n'y avait plus aucune trace de son trouble.
Seuls ses yeux étaient un peu plus brillants peut être.

" Enfin, ce n'était qu'un conseil " Murmura t'elle tout de même, avant de préférer changer de sujet.

Elle avait été si troublée de sa soudaine faiblesse - mais cela était surement du à ce qu'elle avait du traverser cette nuit - qu'elle ne songea même pas à lui demander d'où venait cet argent qu'il possédait en surnombre semblait il...

Elle préféra, par charité, ne pas relever sa remarque, elle se doutait bien qu'au "vous" allait succéder quelque chose dont il rougirait de timidité, et était bien trop fine pour insister là-dessus.
Si elle devinait bien ce qu'il voulait lui dire, elle avait de quoi être flattée, et cela lui suffisait.

Elle lui laissa donc sa cape dans sa main et sourit malicieusement en l'entendant.

" Vous ne craignez pas le froid? Vous n'êtes pas humain de rester ainsi dehors par un temps pareil ! Nous verrons pour moi, pour l'instant, gardez là. Peut être que je dormirais ici.... "

Elle resta un instant songeuse, puis ses yeux revinrent à Edward.
Elle sourit quand elle l'entendit parler, elle n'avait pu s'en empêcher, elle adorait sa voix, vraiment.
Mais ce qui comptait le plus pour elle? Elle était surprise.
Voulait il vraiment le savoir? Pour qu'elle raison? En quoi cela l'intéressait il?
Elle était de nature plutôt spontanée et parlait souvent sans réfléchir, pourtant, elle n'était pas indemme de méfiance, bien au contraire !
En plus.... Que pouvait elle bien répondre?

" Je... "

Ses yeux noirs étaient écarquillés tandis qu'elle se creusait la tête pour chercher.
Finalement, elle trouva, mais eu l'impression qu'une autre parlait à sa place :

" La liberté. "

Un seul mot, mais dit avec tant de force et de passion qu'il semblait l'enflammer toute entière, faire voltiger ses longs cheveux sombre, crinière de flammes ardentes, donner des étincelles, des braises à ses yeux où couvait un feu noir...
Même sa bouche, sa fine bouche qui semblait rouge, rouge sang à cet instant, souriait.

" C'est un mot simple, que tout le monde revendique peut être mais.... Pour moi, il veut tout dire je pense. Si je la perdais je... "

* Deviendrais folle? *

Ne l'était elle pas déjà? N'avait elle pas perdu sa liberté, son libre-arbitre en s'attachant tant à Eliott?
Questions dont la réponse l'effrayait...

Il l'avait bléssé, il en était certain, alors qu'il n'y était pour rien...
Certes, son argent ne lui servait à rien, parce qu'il ne vivait pas.
Il n'appartenait pas à ce monde de commerce, où tout s'échange, où l'on veut tout que pour soit même, sans partager...
Et il ne partageait, il ne faisait rien...

Il ne pensait pas qu'en s'excluant du monde, il pouvait anéantir des milliers de vie, il était si égoiste...

Il avait sa dans l'inconsience de sa douleur, sans réfléchir, du bien et du mal...

Le monde avait besoin de lui, comme lui-même avait besoin de lui...
Et il s'apercevait de cela que ce soir !
Maintenant, il se rappelait que son maître insistait beaucoup sur NOTRE monde.
Il n'avait pas compris...
...Il était inconscient... Et ce soir, il ouvrait enfin les yeux, sortant d'un très long sommeil, sur un monde décimé, anéanti par le noir, la haine et la pauvreté...

...La froideur de son coeur...

" Oui, vous avez raison...".
Sa voix se cassa, les mots ne passaient plus dans sa gorge...
Les larmes butaient sur ces paupières, comment avait-il put être aussi égoiste...

Puis elle lui répondit, il sourit intérieurement ..grimace dans son malaise...
il en était certain !
"La liberté"

C'était son image, l'image d'un ange, qui vole avec ses ailes vers le ciel, qui s'envole de ce monde de haine ... vers la liberté...

Voyant l'aube se lever à la fenêtre, l'aube d'un nouveau jour, sa première aube depuis, depuis...
... Une larme coula...et puis une autre...

Il se leva de son siège, posa la cape d'Eléa sur la table...
Il savait qu'elle le dévisageait d'une drôle de façon, mais il fallait qu'il sorte, qu'il change, qu'il vive...

" Merci pour la cape", sa voix ne tremblait plus, ses larmes ne coulaient plus, et ses yeux étaient déterminés...
Il sourit, un faux sourire bien sur, un de plus, mais un conscient...

"Il faut que j'y aille"

Il s'avança vers le comptoir, posa sa bourse entière dessus, et s'arrêta net devant la porte...
Il se tourna vers Eléa :

" Ravi d'avoir fait votre connaissance, à bientôt Eléa !"

Il prononça ce dernier mot avec une tendresse infinie, sourit une dernière fois, et poussa la porte...

Il partait vers un nouveau monde, leur monde...

Il s'était libérer de sa souffrance, pas entièrement bien sur, mais il respirait...

Et bientôt, ce sera sa souffrance qui sera enfermée...

...A ce moment-là, il sera libre...

la liberté...
et il sourit.

Il ne faisait plus froid.

[Niaaaaaa j'adore ce que t'as écrit hihi Raaaa ça m'énerve de pas pouvoir répondre maintenant parce que j'veux faire un super big post >.<]

[Et moi j'veux fire un big meurtre Une soirée sans étoile 680684

Ok je sors !! Une soirée sans étoile 847391

]

[Arrête de me surveiller Une soirée sans étoile 44944

]

[

Je connais la sortie >>]

Elle continua de regarder dans le vide pendant un moment.
Toujours au prise avec ces foutus questions...
Son front était plissé, signe d'une intense réflexion, ou d'un trouble profon.
Dans ces cas-là, elle semblait toujours oublier la présence des autres autour d'elle.
Ceux qui la connaissait avaient appris à ne pas la déranger.
Elle se réfugiait dans un monde intérieur inconnu de tous - certains étaient curieux de savoir ses pensées, mais n'avaient jamais pu deviné ni obtenir aucun indice - et n'en sortait que quand elle voulait.
Ca pouvait être au bout de dix minutes comme d'une heure...
C'était ce qu'Emilie appelait en riant "ses petites crises d'introspection".

Mais là, elle en sortit très vite.
Il faut avouer qu'avec le compagnie qu'elle avait, elle n'avait pas d'excuses pour penser à autre chose...
Mais là elle déviait encore^^
Elle le regarda, ses yeux troublés, hésitante quant à l'attitude à adopter devant ce qui lui semblait être une grande souffrance.
L'avait elle provoquée? Oh comme elle s'en voulait si c'était le cas !
Etait ce une larme qu'elle avait vue sur sa joue? Elle n'avait jamais voulu cela !
Jusque comme elle allait parler pour arranger la situation, elle entendit cette phrase.... L'aube pointant son petit nez froid et lumineux en arrière-plan.

Il faut que j'y aille.

Elle faillit bondir, mais se retint, car elle ne savait que faire une fois qu'elle serait debout.
Quoi? Ils avaient passés si longtemps ensemble? Ca lui semblait si peu.... quelques minutes :
Mais non, c'était bien quelques heures.

* Vous êtes sûr que... que vous ne voulez pas rester ici? Avec moi? *

Elle aurait voulu le dire, mais ne le pouvait pas.
Il se serait interrogé, posé des questions sans aucun doute.
Lui aurait posé des questions, et il ne le fallait pas parce que... parce que elle répondrait sans doute la vérité et puis...
Mais pourquoi donc s'embrouillait elle toute seule ainsi? Elle aimait sa compagnie, n'avait elle pas le droit? D'accord, c'était un peu bizarre de se faire un ami en à peine une nuit, mais elle n'était pas la première à qui ça arrivait, parfois, lorsque vous tombez sur quelqu'un qui a de nombreux points communs avec vous, qui est charmant, aimable, attachant, quoi de plus logique que de vouloir prolonger la rencontre?
Elle se sentait bien jusqu'ici...

" Si vite... " Ne put elle s'empêcher de murmurer tout de même, mais doutant, espérant même le contraire, qu'il l'ait entendue.

Elle le regarda s'en aller, un peu hébétée, reprit sa cape, la serra contre elle.

" A bientôt oui... " Murmura t'elle à nouveau, mais plus audiblement.

Elle le regarda partir avec tristesse.
Serait elle encore en vie demain?
C'était toujours la question angoissante qui revenait.
La question angoissante qui faisait qu'elle essayait de tout faire, de tout vivre en un jour.
Parce qu'à chaque fois, c'était peut être le dernier pour elle.

Puis, elle se rendit compte également d'une autre chose.
Comment le retrouverait elle, lui qu'elle n'avait jamais rencontré au village, avec ce simple nom, Edward?
Et puis, sans doute l'aurait il oubliée une fois sortit d'ici.
Allons donc, un homme magnifique et manifestement riche comme lui...
Pourtant, elle avait sentit une sorte de connexion entre eux.
Elle avait pensé qu'ils allaient sans aucun doute devenir amis.
Oui, ça paraissait tellement évident... Et si risible maintenant.
Elle soupira, puis s'enveloppa dans sa cape.
Elle était toute chaude.

Elle eut un bref regard pour la bourse.
Sa misère fut tentée de la prendre ; l'orgueil et l'honnêteté retinrent sa main.
Elle s'en alla à son tour.