Une lourde soirée

Solitude...

Les jardins étaient déjà presque déserts à cette heure-ci et de plus, la fête que donnait le roi ce soir avait appâtée tout les courtisans de la cour. Alors lorsque l'on s'aventurait entre ces rangées d'arbustes, on pouvait être presque certain de ne rencontrer que des insectes butinant les fleurs.
C'était l'été. Un été humide et pesant. On ne parlait pas beaucoup pendant cette saison, car la chaleur abasourdit les Hommes... d'ailleurs réfléchir n'était pas très commun non plus !
On ne sortait que rarement du château, et si c'était le cas ombrelle, éventails, et robe claire faisaient partit de l'accoutrement choisit. Le matin on allait près des fontaines, regardant les plus jeunes s'éclabousser d'eau que la chaleur du soleil avait tiédit. Le midi, on demandait à la cuisinière de préparer un pic-nic élaboré à manger sur l'herbe fraiche et, l'on changeait sa tenu du matin pour revêtir une robe moins luxueuse et qui conviendrait mieux au repas. L'après midi l'on s'abritait des rayons de l'astre solaire sous des tilleuls et des palmier venu d'orient, et l'on sirotait calmement cette boisson exotique appelé thé. Darjeeling pour les anglians, Ceylan pour les italianas, Thé à la menthe pour les étrangers, et Thé vert pour les galacians.



Elle soupira...
Flore était assise sur un petit muret de construction, la froideur de la la l'apaisait.



Pour la première fois depuis de nombreuses semaines, depuis d'interminables mois, depuis de pesantes années, elle faisait enfin le point sur ses sentiments vis à vis de sa nouvelle vie. Certes, elle était riche, célèbre (on venait de loin pour venir écouté les musiciens du roi), possédait des terre en Normandicia, avait un titre de Marquise, une beauté sans égal, une mère aimante, une amie qu'elle chérissait comme sa sœur,
de nombreux amants... Mais voilà Flore ne pouvait se résoudre que cela fut tout, que cela fut la fin de ses aventures.



-Excuser moi mademoiselle, mais vous avez fait tomber votre moucho--OH!-- Pardonnez moi, mais vous m'avez fais peur! Le reflet que j'ai eu de votre visage m'a apparu très...

Silence.
Flore leva les sourcils et dit d'un air impatient:

-Eh bien! Dites donc!
-Très...j'ai honte... Vous êtes si joli maintenant, je ne veux pas vous vexer.

Flore esquissât un sourire charmeur et articula ces mots avec lenteur:

-C'est donc que vous m'avez trouvé laide.
-Oh non! Je..
-Si! interrompit -elle Et cela me ravit, voyez vous je me lasse facilement des compliments. Alors continuez, décrivez moi la laideur qui vous inspira un tel cri.
-Eh bien, elle était plutôt sombre, comme la laideur qu'a une sorcière.

Il déforma son visage pour imité ce qu'il avait en une fraction de seconde aperçût. Flore rit à pleine dents.

-Connaissez vous des histoires de sorcière?
-Non aucune
-Alors je vais vous en raconter...

Ce jeune homme monta sur le muret de pierre où Flore était il y a quelque minute assise et commença sa représentation. Il raconta l'histoire de la sorcière sans dents...

{Cherche homme pour faire l'homme ^^ vous remarquerez que je n'ai pas préciser qui c'était donc ça peut être n'importe qui :P}

Le jeune homme ayant fini son histoire, sauta du muret avec l'agilité d'un chat de gouttière et s'assit dans l'herbe mouillé par les fontaines à coté de Flore. Elle avait rit et sourit de nombreuses fois pendant que ce bel homme mystérieux lui contais sa fable, non pas à cause de l'histoire mais car elle avait trouvé ce qui lui manquait dans sa vie; de la comédie, de la joie de vivre, de l'amour et du véritable!

Elle sentis un léger frisson parcourir sa colonne vertébrale et la chatouiller. Tout près du cœur. La première fois qu'elle avait eu cette sensation c'était lors de sa première représentation de viole de gambe devant le roi. Depuis, la lassitude avait fait complètement disparaitre toute trace d'enthousiasme chez la jeune fille.
Maintenant, Flore se sentais dominée et non dominante de ce sentiment qu'elle croyait maitriser; l'amour. Cela n'était pas un coup de foudre comme dans les plus beaux romans qu'elle avait lu, le soir blotti dans son lit, mais elle savait que le plus de temps elle passait avec cet étranger, le moins de temps elle avait pour s'échapper de l'amour qui avait entamé une course à sa poursuite.
Malgré cela elle voulu en savoir plus et engagea la conversation avec cet homme élégant, rieur, et où l'on croyait lire toute la joie du monde.



Alors qu'elle finissait sa question, une fleur de Jasmin qu'elle avait entortillé dans une boucle de ses cheveux s'envola aux genoux de l'inconnu.

{Hum... ça fait légèrement fleur bleue ^^' Mais bon on l'est tous un peu non? :P}

Flore posa sur ce jeune homme un regard imprégné d'une douceur infini. Elle cherchait le sien qui esquivait ses yeux depuis qu'elle lui avait demandé de se nommer. Lorsqu'il répondit un silence de mort s'installa. Flore n'était pas sotte, elle avait comprit. Comme dit précédemment les jardins était désert, personne ne voulait manquer la fête pour apercevoir le roi sauf peut-être... lui même. Elle ouvra la bouche pour parler mais aucun son n'en sortit. Tout se bousculait dans sa tête, elle revoyait en boucle les concerts qu'elle donnait a sa majesté mais en effet ni l'un ni l'autre ne s'était vraiment remarqué.
Flore se mordit la lèvre inférieur son sourire s'évanouit et elle baissa son regard pour réfléchir.

*Si c'est bien le roi en face de moi, cela fait un bon moment que nous parlons, que je le regarde dans les yeux sans l'importune, que nous rions alors pourquoi devrais-je changer maintenant? De plus ne s'amuse t-il pas? Peut être en a t-il assez eu, de musique trop banale et de danse trop ordinaire? *

Durant son temps de réflexion l'homme s'était levé et s'apprêtait à partir. Il parraissait déçu et fatigué. Flore saisit son occasion et posa un regard direct à son interlocuteur

-Monsieur, Je ... enfin...

Un sourire rassurant se dessina sur ses lèvres et elle dit d'un ton assuré:

-Veuillez m'excuser d'avoir poser cette question qui vous gène je le sens. Mais je ne poserais plus de questions. Je sais qui vous êtes. Mais, voyez vous je... (d'un air décidé) Je ne dirais rien.

Elle rit un instant regardant le ciel et déclara:
-Je suis de votre avis, (Elle jeta un coup d'œil vers Nathaniel, puis redirigea ses yeux vers le ciel) Les étoiles valent cent fois mieux que des lustres pendant au plafond.

Et son regard plongea dans l'infini du ciel noir.

Le roi se tenait debout devant cette enfant qui regardait intensément la voie lactée. Une fois que Flore eût fini de parler des étoiles, elle détacha son regard de la noirceur du ciel et leva les yeux vers lui. Elle n'avait pas peur de Nathaniel, ou plutôt pas peur de sa condition de roi. Non.
Elle avait peur qu'il parte. Qu'il la laisse seule, abandonné, tel une rose que l'on a trop senti et dont l'odeur a présent nous écœure.

Dans ce silence tout d'abord glacial, elle sentit son cœur battre la chamade et eût même une frayeur qu'il explose de douleur. Elle eût en même temps envie de prendre la poudre d'escampette et de disparaitre pour ne pas l'entendre dire que il ne pourrait plus la revoir.
Mais non, Flore resta cloué au sol, attendant que cet homme prenne une décision qui peut-être l'anéantirais.

Peu peu, elle vit son visage s'éclaircir et Oh! que de bonheur lorsqu'elle le vit sourire! Il lui parlait. Il ne la haïssait pas d'avoir découvert son secret. Elle eût alors une envie de lui sauté au cou de lui dire tout. Elle voulait jouer toutes les plus belles gigues au monde, se blottir contre lui et... Mais non elle restait là souriante avec un cœur saignant de ne pouvoir faire toute c'est chose là. Après tout ils ne se connaissait pas tant que ça...

-" Vous savez donc et... Cela ne vous intimide pas? Ne vous effraie pas? Ne vous fait rien? "

A cette question, elle ne répondit pas mais plongea encore plus profondément ses yeux dans les siens.

Elle l'observa recueillir la rose sur l'herbe fraiche et la humer. Il était maintenant à sa hauteur et ne se tenait plus qu'a quelques centimètres d'elle.

Etait-elle entrain de tomber amoureuse? Cela ne lui était jamais arrivé avant...Et de qui? De ce bel homme pleins d'humour et d'esprit ou de ce roi fortuné? Elle ne se connaissait pas assez pour affirmer...

Soudain elle pensa à cette histoire de sorcière qu'il lui avait raconté avant de savoir qu'il était un souverain... Oui elle savait maintenant... elle avait eu ce frisson, cette joie, cette plénitude dans le cœur.

Oh mais qu'elle fatalité! De tous les hommes sur Terre, tomber amoureuse du roi! Flore savait que les courtisanes s'agglutinaient autour de lui comme des mouches autour d'un pot de miel... Cela ne la plairait pas!

Leurs regards se posèrent l'un sur l'autre pendant un long moment, et nul ne dit mot. Puis, Flore pour on ne sait quelle raison commença à rire, doucement d'abord, les lèvres jointes, puis au fur et à mesure son rire pris de l'amplitude et elle riait bientôt à pleins poumons levant de temps à autre sa tête vers le ciel. Le roi la regardait, souriant ne disant rien et lorsque Flore redescendit sa tête de chez les anges son visage instinctivement se pencha vers Nathaniel, les yeux plongé dans les siens.
Elle s'arrêta juste à temps, avant de heurter son front au sien. Rapidement elle baissa les yeux, mais ne recula pas comme si une force invisible la poussait en avant...

{"de mauvaise augure pour son comportement !"
Aaaargh c'est trop mimi!!}

Flore, les yeux fermés, restait immobile alors que Nathaniel caressait ses belles boucles noires. Que son toucher était doux!
Elle ne tressailli pas quand sa main glissa le long de son cou. C'était comme de l'eau coulant lentement dans sa nuque.
Ses doigts parcoururent lentement le contour de son oreille, puis poursuivirent leurs chemin vers sa joue. Au fur et à mesure les doigts de sa main se retirèrent de la peau de Flore et lorsqu'il arriva aux lèvres, ce ne fut que son index qui les frôla.
Flore, ne sentant plus ses caresses, releva quelque peu sa figure où un petit sourire s'était installé et releva ses paupières.

" Bien que sachant ma conduite irréfléchie, audacieuse et contraire à l'éthique, je ne peux m'empêcher de désirer vous voler un baiser... Vous offenserez je en le faisant? "


Flore ne dit rien et laissa le doute s'installer. Son regard esquiva le sien, et elle fit semblant de réfléchir à la question. Enfin après quelques secondes qui semblèrent trop longues pour tout deux, elle tourna doucement sa tête vers lui. Son regard dans le sien, elle se pencha d'un geste sûr mais délicat, posant ses lèvres sur les siennes.

{C'est là qu'il faut lire le poème de Cyrano ^^}

Leurs lèvres se cherchaient. Le baiser du roi était doux mais passionné et Flore voulu qu'il ne cesse jamais. Ils se goutaient, et en quelque sorte se respiraient l'un et l'autre le cœur {J'ai pas pus m'en empêcher!! }.
Ce fût alors que bien trop tôt pour Flore, Nathaniel retirât ses lèvres de ce point rose {Encore pardon ^^} et déclara:

" Ainsi, je ne suis coupable de rien, puisque c'est vous qui l'avez embrassé ! "

Un sourire fût échangé et les âmes si différentes mais si proches, se sentait enfin parfaitement heureux. Tout deux avait découvert le bonheur, le véritable.
Ce fût dans ce moment de rare perfection qu'une voix brisa le bonheur que goutait Flore, en appelant son roi. Aussitôt Nathaniel, se redressa, mal à l'aise et troublé. Regrettait il ce qu'il avait fait? Allait-il considérer ceci comme une aventure d'un soir?

*Et même pas un aventure complète, une semi-aventure, une sorte de.... d'instant d'aventure* Pensât le coté pessimiste de Flore.

Avant quel eût le temps d'émettre d'autres hypothèses, le roi la pressa:

" Mademoiselle, avant de m'en aller, votre nom s'il vous plaît, vous ne me l'avez point encore dit... "

Ainsi, il s'en allait...Oh que ce moment avait été de courte durée!
Mais une remarque plus importante se posait dans sa tête, que lui dire?
Lui avouer qu'elle n'était point noble en vérité, qu'elle n'était que pauvre paysanne déniché grâce à son talent? Certes cela était impressionnant que de voir un être gravir les échelons de la société à cette vitesse mais...elle risquait de le perdre. Que faire? Lui dire son nom noble? Mais lui, n'avait- il pas été honnête avec elle? Que faire, que dire??? Et les secondes qui passait, et Nathaniel qui attendait sa réponse. Toutes ces pensées lui cognaient contre la tête comme un marteau sur un clou! AaaAaah mais que faire? Que dire? Finnalement elle dit d'un ton emprunt d'un calme étonnant:

-Je m'appelle Flore.

Puis après un courte pause,

-Flore de... Nathaniel.

Un petit sourire franc et simple naquît sur son visage...

Lorsqu'elle eût dit son nom et que son compagnon éclatât de rire, Flore comprit qu'il ne fallait rien préciser pour l'instant sur son identité. C'était trop complexe et puis... elle aurait surement l'occasion de le revoir! De lui parler, de l'embrasser, de l'aimer...
Les lèvres de Natahaniel sur sa main, Flore ferma les yeux pour savourer cet instant et le garder à jamais dans son cœur avant que ce doux personnage ne s'en aille.

" Et bien, puisque vous m'appartenez, je me dois de vous revoir très vite... A bientôt chère Flore... "

Et il disparut soudainement dans la noirceur de la nuit...

Flore portât sa main sur son front brulant. Son cœur, qui s'était envolé et qui venait de faire un voyage mielleux et doux, retombait maintenant brutalement sur Terre. Une Terre cruelle, qui lui faisait endurer ce supplice d'être loin de l'être qu'elle aimait.

Elle sentit ses jambes se dérober sous elle, et sans qu'elle eût le temps de se rattraper, elle était écroulée par terre, les mains sales, les yeux humide, le cœur brulant.

La chute fût dure...

Flore restât quelques minutes assise dans l'herbe, soupirant de tant à autre, une musique de lamentation jouant dans son âme. Mais enfin qu'avait elle? Elle aimait, était aimé (enfin...elle le supposait!).
Alors où était le problème? Il n'était pas là. L'idylle de son cœur était absent. Elle se sentait vidé de toute joie.

A contre-cœur Flore se leva et partit en direction de ses appartements. Là bas se trouvait toute sa consolation, du vin, de la musique.

FIN

{Pour la suite des sentiments de Flore voir les appartement des courtisanes}