Chevauché fantastique

Mélodie avait envie d'une de ses chevauchés dont elle avait le secret: toujours aussi folle et sauvage. Son père l'avait maintes fois réprimandé sur cela. Il n'aimait que sa fille se comporte comme...comment disait-il...ah oui... comme une sauvage sans naissance. Elle était fille unique du duc de Montardent et l'homme avait peur que sa fille fasse une mauvaise chute qui lui couterait la vie ou pire sa mobilité. Eh oui, une invalide n'est pas bonne à marier.
Le mariage voilà un autre sujet de discorde entre le père et la fille. La mère dans cela, elle avait appris à rester à sa place. Faible femme.
Mélodie savait que si elle allait à l'écurie, les hommes qui étaient la chasseraient sur ordre de son père et contre leur gré. Ils avaient l'habitude de rire avec la Belle mais ils risquaient de graves chatiments si ils cédaient à ses beaux yeux.
Elle descendit par un passage secret de sa chambre vers la lingerie. Cachée, elle attendit que la pièce soit vide. Elle y entra et prit une tenue de chasse d'homme.
Elle était ainsi vêtue d'un pantalon noir, d'une chemise blanche sur laquelle elle passa une veste d'homme noble. Elle avait bandésa poitrine. et ôter tout son maquillage. Ainsi appréter, elle alal à l'écurie et prit un cheval sans prendre la peine de le seller. Les hommes croyaient que le duc partait à une promenade seul, comme à sonhabitude ( habitude qui était celle de sa fille).
Elle chevaucha comme une folle, comme une femme libre. Sentant sur son visage l'air fraaîche, elle ferma les yeux. Elle arriva bientôt devant le palais royal. Elle descendit du cheval et s'étonna encore et toujours de la beauté du lieu.

Admin Nombre de messages : 53 Age : 31 Date d'inscription : 31/12/2007

Le Roi marchait depuis le petit jour dans les jardins de son château.
C'était la seule chose qui parvenait à l'apaiser ces temps-ci, marcher de long en large, sentir le doux parfum de ses beaux orangers et de ses roses si parfaites...
S'asseoir sur un banc, dans sa serre, fermer les yeux, et oublier, juste oublier...
Oublier qu'il était le Roi, oublier ses devoirs, ses tâches, ou plutôt son absence de travail, car on l'éloignait de son rôle, oublier les moqueries de la Cour, le regard méprisant de son père qui le poursuivrait même quand celui-ci serait mort, oublier que son frère aurait été plus à sa place dans ce rôle que lui, oublier, juste oublier...

Il était habillé aujourd'hui d'une chemise blanche à larges manches, d'une jaquette brune, sans manches elle, ses longs cheveux noirs étaient attachés d'un ruban sombre, il portait un pantalon de chasse, brun lui aussi, des bottes qu'il se plaisait à appeler "bottes de pirates", noires, du moins elles l'étaient au départ.
Quiconque lui demanderait quelque chose au sujet de son habillement peu glorieux se ferait vertement rétorquer qu'il revenait de la chasse et qu'il n'allait pas se parer d'une robe pour chasser le cerf et le sanglier, mais que libre à lui d'essayer s'il le voulait, cela le distraierait !

Il se mit à marcher avec plus d'agacement encore, ses lourdes bottes claquant sur les petits chemin de terre.
Oui il leur dirait... ce n'était pas le comportement d'un roi que de s'agacer ainsi d'un rien, mais après tout, était il le roi? Non, juste une figure de proue, pendant que d'autres dirigeaient le gouvernail...
Il s'énervait, s'échauffait seul, il avait envie de courir, d'ôter ce ruban dans ses cheveux, d'ôter sa chemise et ses bottes, juste de courir, le vent frais sur le visage en hurlant, riant, pleurant s'il le voulait, perdant la raison pour le simple plaisir de faire quelque chose à laquelle il n'avait jamais eu droit.
Oui, simplement cela.

Et tandis qu'il marchait ainsi, ruminant tantôt pensées moroses et éclats de rires intérieurs, une ombre se dessina devant lui, et il leva la tête, mécontent d'être dérangé.
Si c'était encore un de ces stupides courtisans...
Il fronça les sourcils.
Qui donc pouvait bien se promener ici au petit jour d'ailleurs? Il pensait être le seul à le faire...

L'homme qui s'avançait vers lui était mince, svelte, et tenait un cheval en bride.
Au vu des habits riches, c'était sans doute un nouveau seigneur, mais Nathaniel trouvait cela pour le mojns étrange qu'il s'occupe seul de sa monture et de trouver son chemin dans Edoras sans quérir un valet, sans être accompagné de ses gens...

" Hola mon brave, que faites vous ici de si bonne heure? C'est l'heure des coqs et de l'aube, point d'une marche solitaire, sauf pour ceux qui ont l'esprit tourmenté... "

Le Roi songeait soudain à quelque chose, quelque chose qui faisait qu'il parvenait sans mal à s'exprimer de la sorte.
Comment aurait on pu deviner qu'il était le roi habillé ainsi? Si l'autre ne le connaissait pas?
Il pensa à son meilleur ami, Luciano, qui aurait bien rit de sa supercherie s'il avait été là.
Normal, ils l'avaient souvent usé tous les trois, lui, Luciano et Yorel.

Mélodie regardait l'horizon le soleil se levant sur le château royal lorsqu'un homme, non pas richement vêtue, s'approcha d'elle. Cet homme lui demanda ce qu'elle faisait là. Espérant de tout coeur qu'on ne reconnaisse pas la jeune femme sous cette tenue d'homme, elle descendit de son cheval dans un jeu de jambes très souple, laissant voir qu'il n'y avait pas de selle sur l'animal, et son large chapeau faisait une ombre sur son visage aux traits fins d'une femme.

"Je m'évade, Monsieur. Et vous que faites vous de si bon matin? Seriez vous parti chasser?"

Elle avait foncé sa voix pour que l'on croit qu'il s'agissait d'une homme mais à l'entendre on aurait plutôt un garçon en train de muet ou qui cherchait à graver sa voix pour faire plus homme.
L'homme qu'elle avait devant les yeux était d'une grande beauté. Elle le fixa un moment puis se rendant compte que cela était fort déplacer, elle tourna les regard. Elle ne fallait pas paraitre femme. Le soleil se levait sur les deux jeunes gens qui discutaient.

Admin Nombre de messages : 53 Age : 31 Date d'inscription : 31/12/2007

Une fois l'homme à terre, Nathaniel pu le détailler avec plus d'aisance.
Certes, il avait des habits qui paraissaient plus riches que les siens en ce moment, mais la longue chevauchée qu'il venait apparement d'effectuer les avait salit et couverts de poussière et de terre.
En fait, c'est surtout au cheval qu'il pu voir la classe sociale de cet étranger : il était bien nourri, l'oeil vif et brillant, le pas relevé, et possédait manifestement les qualités qu'un grand seigneur pourrait rechercher sur sa monture.

Ce qui étonna Nathaniel chez cet homme, ce fut sa réponse.

Il fronça les sourcils.
Comment? Cet homme s'évadait? Serait il un assassin ayant fuit sa prison? Un fils ayant fuit son pays pour courir l'aventure et trouver fortune? Voilà qui lui semblait étrange et inconsidéré...
Et qui le rendit méfiant, car il ne savait la raison de cette fuite.
Il porta la main à la garde de son épée, qu'il portait à son côté droit.

" Vous vous évadez monsieur? Et de quoi si je puis me permettre? La royauté résidant ici ne permettra certainement pas à un voleur ou un assassin de s'installer en Edoras... "

Son ton restait bonhomme, mais ses yeux restaient perçant et conservaient leur méfiance.
Il n'était pas idiot, mais, justement, sa perspicacité lui disait qu'il n'avait rien à craindre de ce jeune homme ; cependant, il préférait savoir à qui il avait affaire...

" Quand à ma présence en ces lieux, en effet, elle est due à la chasse, je suis garde-chasse d'Edoras, pour vous servir monseigneur. "

Il s'inclina, et sa tête cachée souriait.
C'était tellement drôle d'inverser les rôles pour une fois !

Mélodie fût choquée que l'homme ne comprit pas ce qu'elle voulait dire par s'évader. L'homme avait belle allure. Lrosqu'elle était descendu de son cheval l'homme avait fait un sourire en coin voyant sa petite taille par rapport à lui.
S'évader, voilà un mot aux multiples facettes et malheureusement pour Mélodie, le garde-chasse n'avait pas retenu la meilleur.hite]Elle le vit mettre la main sur son épée par peur qu'elle soit voleur ou assassin. Elle savait se battre à l'épée au cas où cet homme ne la laisserait pas parler.

Lorsqu'il s'inclina devant elle, elle en fît de même.

"Veuillez m'excuser, Monsieur! Je n'ai pas voulu vous faire croire que j'étais une..euh.. un évadé. Je veux juste évader mon esprit. La pression que ma famille m'impose m'étouffe et je fuis ma demeure à l'aube pour respirer avant une journée de discutions difficiles."

Espérant de tout coeur que l'homme comprendrait. Elle avait baissée la tête en pensant à son retour chez elle. La vie difficile d'une jeune fille à notre époque. Elle releva le visage mais celui-ci resta maussade.

"Vous êtes garde-chasse? voilà qui doit être intéressant."

Elle fît un sourire à l'homme mais se rappelant qu'elle devait cacher sa féminité, elle se râcla la gorge.

"Monsieur, vous me paraissez très aimable. Peut-être pourrions nous rediscuter de la chasse une autre fois. Je me dois de rentrer sur l'instant."

Elle remonta à cheval et ,après avoir serrer la main à l'homme, partit à tout allure. Sous ses gros gants, l'homme ne pouvait pas sentir ses petites mains de femmes. tout au long de sa chevauché, elle se questionna sur qui était réellement ce jeune homme. Elle le croyait quand il se disait garde-chasse mais au fond d'elle elle sentait quelque chsoe de bien plus fort et grand en lui.
Mais pour l'instant, elle devait penser à rentrer avant le lever de son père sinon elle se ferait sermoner sévèrement. De plus, son père une fois apprété irait la chercher dans sa chambre et il fallait qu'elle soit laver de toute cette poussière et cette terre avant qu'il arrive.

Admin Nombre de messages : 53 Age : 31 Date d'inscription : 31/12/2007

Le front du Roi se détendit, il se redressa et eu un nouveau sourire imperceptible.
Oui, s'éloigner des pressions familiales... Oh il ne connaissait cela que trop bien !
Il n'était pas assez égocentrique pour ne pas savoir qu'il n'était pas le seul dans ce cas ; de nombreux hommes et femmes devaient l'être également, enfermés dans un rôle qui n'était pas le leur et qu'ils ne voulaient jouer, seulement, qui les écoutait?
On pouvait être l'homme le plus puissant du monde, on n'en était pas forcément heureux.
L'amour et la liberté rendent un homme heureux, le pouvoir et la gloire ne sont, d'abord, qu'éphémères, et surtout torturantes pour qui les possèdent en craignant de les perdre.
Lui n'aspirait même pas à les gagner, juste à s'en défaire ; mais, parfois, il ne pouvait s'empêcher d'avoir des rêves de grandeur et de s'imaginer sur le trône, sans que quiconque l'empêche de gouverner comme il lui semblait bon...
Un jour, peut être...

" Sachez monsieur, que je ne vous comprends que trop bien... "

Sa voix avait prit la douceur et la mélancolie des jours tristes, et ses yeux sombres voguaient vers l'horizon, quelque part, très loin, dans les confins du monde où sa pensée s'était égarée un bref instant.
Etrange l'esprit, cette chose capable de voyager à une vitesse inconcevable et de réhabiter un corps aussi rapidement qu'il en était partit...
Il se tourna de nouveau vers l'homme et redevint lui-même, calme, attentif et sombre, comme celui-ci se remettait à parler.
De nouveau, un bref sourire.
Oui, palpitante sa vie de garde-chasse... Heureusement qu'il ne lui avait pas dit qui il était, il ne savait comment il aurait pu mentir en assurant que la vie de Roi n'était à nulle autre pareille !
Mais le pire, c'est que c'était vrai, mais pas dans le sens où on l'attendait...

" Oui monsieur, cette vie me va à ravir... "

Le jeune homme déclara alors qu'il devait partir.
Nathaniel inclina la tête et répondit :

" Comme il vous plaira monseigneur, si vous revenez peut être me reverrez vous flâner dans ces bois à la même heure... mais j'en doute, à la Cour je suis discret et effacé, cette rencontre sera probablement la dernière. Adieu ! "

Il le laissa partir, suivant la silhouette qui s'effaçait peu à peu.
Il semblait soudain accablé par le chagrin.
Il allait devoir rentrer, s'installer à un bureau, signer des papiers avec lesquels il serait en accord ou non, mais il n'aurait pas son mot à dire, assister à des fêtes qui ne l'intéressaient guère, voir des gens qu'il n'aimait pas, qui n'étaient là que pour tourner, graviter autour de lui...

Il soupira.
Intrigué encore de cette rencontre, il reprit le chemin du château.

[FIN]