[ Green Finch And Linnet Bird ]

Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 05/01/2008

Encore un de ces matins...
Il faisait gris, bien gris aujourd'hui.
Le ciel semblait bas tant il était lourd.
A chaque fois que le temps était ainsi, Blanche pensait, non sans amusement, que les nuages avaient dansé toute la nuit dans le vent, et qu'ils avaient tellement tourné, viré, qu'ils avaient tellement bu et mangé qu'ils étaient trop lourd et las pour que le ciel les supporte, ce qui donnait cette impression si désagréable d'écrasement et...
D'enfermement.

Enfermement... Ironique dans sa situation n'est ce pas? C'était ce qu'elle vivait touts les jours...
Comme d'habitude, elle était assise à sa fenêtre.
Vêtue aujourd'hui d'une belle robe blanche au col de fourrure découvrant ses épaules.
Il faisait chaud dans sa chambre grâce à la cheminée, la fourrure n'était donc que pour décorer.
Ses longs cheveux n'étaient que peu retenus par une fine barrette dorée, laissant libre le reste de sa chevelure blonde et ondulés.
Il y avait quelques broderies du même or sur sa robe.
Mais les belles parures, elle n'en avait cure.
Elle regardait le ciel et se pâmait de ne pouvoir sortir, ses jolies mains blanches et sans trace de travail occupée à enfiler les perles pour un collier.
Une occupation comme une autre.

Le rossignol que son père lui avait gentiment offert se mit soudain à chanter, et les deux mésanges présentes elles aussi dans la cage l'accompagnèrent dans ce chant.
Chant que Blanche ne put que trouver déplacé, aussi fronça t'elle les sourcils.

" Comment pouvez chanter? " Murmura t'elle avec douceur, la mine presque dégoûtée.

Etaient ils tellement insouciants?
Elle avait soudain mal à l'intérieur.
Elle était presque entièrement seule, tout le monde était en bas, à préparer la fête de Noël. Elle était parvenue à faire croire qu'elle était souffrante pour rester seule. Elle ne voulait voir personne, son moral était au plus bas.

Elle se remit à ses perles, et à regarder le ciel, quand le rossignol tenta timidement une note pure et douce.
Aussitôt, Blanche enchaîna :

" Green Finch ang Linnet Bird
Nightingale, Blackbird,
How is it you sing?
How can you jubilate
Sitting in cages
Never taking wing?
Outside the sky waits
Beckoning, beckoning
Just beyond the bars...
How can you remain,
Staring at the rain,
Maddened by the stars?
How is it you sing...
Anything?
How is it you sing... "

En bonne élève, elle avait toujous été très attentive pendant les leçons, les autres langues l'ayant toujours beaucoup attirés elle avait appris l'anglican, les langues d'Hispania... elle parlait presque couramment certaines.
Mais à quoi cela peut il servir lorsqu'on ne peut aller nulle part?
Une larme roula sur sa joue, tandis qu'elle abandonnait les oiseaux du regard pour se retourner de nouveau vers le ciel.
Elle ne voyait pas le jeune homme qu'il y avait en bas, sous sa fenêtre.

" My cage has many rooms
Damask and dark.
Nothing there sings,
Not even my lark...
Larks never will you know
When they're captive,
Teach me to be more adaptive.
Ahh... Ah, Ah...

Green Finch and Linnet Bird,
Nightingale, Blackbird,
Teach me how to sing...
If I cannot fly...
Let me sing... "

[Si quelqu'un veut entendre la chanson : https://www.youtube.com/watch?v=Tox_UDjLRCc ]

Gabriel était allé au village pour chercher des plantes pour ses onguents. Il était dans la rue avec son sac de plantes sur le dos, lorsqu'il entendit une voix douce et tendre. Il se tourna vers les hauts murs du châteaux. Une charmante jeune femme était à sa fenêtre en chantant devant un rossignol. Gabriel sourit.

"Quelle douce voix!"

se dit-il. Il l'écouta en fermant les yeux puis lorsqu'il s'arrêta et les rouvrit. Il lui sourit lorsqu'il croisa son regard. il était un peu dragueur. Ce n'étaot pas de sa faute , Eliott déteint sur lui.

Il s'avança vers le mur caché par les arbres du château. Il sauta de l'autre côté après avoir un signe à la jeune femme. Elle le rejoidnrais dans les jardins. Il se cacha dans les ombrages de l'entrée du Château. Il se mettait en danger pour connaitre le nom de ce bel oiseau.

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Comme elle terminait sa chanson, elle ouvrit sa fenêtre.
Aussitôt, l'air frais de ce matin grisâtre s'infiltra dans sa chambre, caressa son visage en lui tirant un soupir de contentement.
Elle leva un instant les yeux, essayant d'apercevoir le soleil, rien qu'un petit bout au travers des nuages, mais elle ne vit rien.
Alors elle les baissa...
Et ses sourcils se froncèrent de nouveau.
Un homme.
Qui n'était certainement pas noble pour être habillé ainsi et la dévisager sans la moindre convenance.
Elle fut d'abord tellement surprise qu'elle ne songea pas à parler.
En plus, cet homme lui disait quelque chose.... Oui elle se rappelait de...

Mais avant qu'elle ait pu parler, il s'était volatilisé, après lui avoir fait signe.
Elle resta bouche ouverte, surprise.
La pièces du puzzle se mirent en place.
Blanche avait un esprit très doué pour résoudre les énigmes, et pourtant, son imagination était débordante, elle n'était pas censée si vous voulez être logique, elle avait plutôt un esprit libre, et pourtant, elle aurait pu aisément faire détective si elle avait vécu à notre époque.
Elle avait, d'abord, une excellente mémoire visuelle.
Sa déduction était sans pareille.
Et ne nous mentons pas, ce n'est pas parce que le gens sont parfois d'une stupidité naïve qu'ils n'ont pas d'intelligence.
Aussi comprit elle à peu près qui était cet homme.
Elle était retournée aussi souvent qu'elle pouvait tenir compagnie à Eliott dans les prisons, et ils avaient parlé.
D'un peu de tout, de la révolte par exemple, et s'il ne lui avait rien dit de précis, il lui avait brossé un rapide portrait de ses compagnons.
Et elle reconnaissait l'un d'eux dans l'homme qu'elle avait eu devant elle.
L'occasion était trop belle.

" Anne... "

- Ah non petite, ne commence pas avec cette fois, ça veut dire que tu as quelque chose à me demander, et si c'est de sortir tu sais ce que.... -

" S'il vous plaît ma petite Anne que j'aime tant je ne serais pas longue ! "

Elle passa ses deux bras blancs autour du cou de sa nourrice et lui plaqua un baiser sonore sur la joue, continuant d'un ton enjôleur :

" Ma pauvre petite jument Aquarelle a grand besoin de sortir... Père et mère ne peuvent m'en vouloir pour cela ! Et puis ils n'ont pas à le savoir... "

La pauvre servante soupira longuement.

- Ah miss Louison, votre caractère vous vaudra bien des ennuis... pourquoi ne pouvez vous pas être une gentille fille comme vos parents le veulent hein? Une de ces jolies dames de la Cour qui savent où est leur place? -

Blanche partit d'un grand éclat de rire et s'assit sur la genoux de sa nourrice.

" Oh vous ne m'aimeriez plus autant si j'étais l'une des ces oies stupides ! Vous vous ennuieriez tant sans mes bêtises et escapades à couvrir ! Et puis... (elle sourit, en repensant à Eliott) Il faut parfois oser défier les règles ! "

- Défier les règles? Ah... miss Louison... Hé bien allez y monter votre jument ! Mais soyez revenue d'ici deux heures ou je vous garantie de sérieux malheurs pour vous jeune fille ! -

Blanche sauta littéralement pour se mettre debout et battit des mains en partant d'un éclat de rire joyeux.

" Merci infiniment nourrice ! "

Elle partit en courant sous les recommandations de Anne jusqu'à l'écurire, où elle trouva la jolie petite jument blanche au physique d'arabe installée douilletement dans l'écurie.
Elle arrêta un moment sa frénésie pour caresser son joli chanfrein.

" Tu me manques ma belle petite Aquarelle... "

Elle lui embrassa les naseaux alors que la petite bête ronflait de contentement de revoir sa jeune maîtresse.
Blanche finit par l'harnacher rapidement (elle avait si souvent accompli cet exercice qu'elle n'avait besoin de l'aide d'aucun serviteur) et l'emmener dehors.
Aussitôt, elle se hissa sur la selle, en amazone, en bottes et toujours sa robe blanches, avec une grande cape semblant être de soie d'une couleur bleue nuit, qui s'étendait telle un drap largement sur la croupe de la jument, qui partit d'un trot vif en humant l'air avec délectation.
Elle sortit de l'enceinte de la ville interne sans encombre, sans croiser personne d'ailleurs, elle avait l'impression d'être dans une cité-fantôme...
Et arriva finalement...

" Bonjour. "

Elle sourit à l'homme qui se tenait adossé au mur.

Gabriel était adossé au mur, son sac de plantes aux pieds, le visage dans l'ombre en train de jouer avec son épée. Il leva la tête lorsque la belle lui parla. Il sourit et sortit doucement de l'ombre vérifiant que personne n'était avec elle. Il rangea son épée et en gentleman il lui fit un baise-main.

La jeune pucelle semblait timide.

"Bonjour! Vous êtes venue à mon encontre! Délicate attention! Puis-je connaitre le nom de cette jolie fleur?"

La petite poupée sucrée était charmante. Eliott avait bien souvent répété à Gabriel de faire comprendre à une femme quand elle nou charmait...

Il lui avait dit aussi de se trouver une belle rapidement avant de finir moine. Mais bon ce que disait Eliott n'était pas paroles d'Evangile ! Il sourit devant la belle.

"Vous êtes noble, c'est dangereux pour vous de venir à mon encontre sans me connaitre !"

La belle avait-elle pris un risque en venant le voir? Une risque? De se retrouver seule avec lui ? Non mais quand il la reverrait... I

l sourit et montra bien à la belle qu'il n'y avait pas de danger malgré qu'il s'attendait à ce qu'elle demande s'il y avait un risque de se retrouver seule avec lui. Il n'oserait quand même pas ? Non. Il le savait mais elle, qui ne le connaissait pas, pouvait en douter.

Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 05/01/2008

[Qui te dis qu'elle est pucelle hein? [ Green Finch And Linnet Bird ] 383808

Ok j'me tais XD]

Blanche tira légèrement sur les rênes de sa monture qui, docile, s'arrêta.
Mais elle ne descendit pas de cheval, les deux rênes dans une main, l'autre posée sur l'encolure de la jument, presque assise comme sur une chaise, elle toisait l'homme en face d'elle avec ce regard si obscur et limpide à la fois qu'elle avait aisément.
Un regard transparent, qui laissait voir la couleur éclatante de son âme, mais opaque pour ses pensées lorsqu'elle le désirait.
Il fallait apprendre à se servir de ses dons, et heureusement pour elle, elle se servait à merveille de son regard.

Elle ne broncha pas quand l'homme s'avança ni quand il lui prit la main pour l'embrasser et la saluer, se contenta d'un sourire amical de bienvenue pour ne pas paraïtre impolie.
Elle préférait savoir d'abord à qui elle avait affaire avant de se dévoiler elle-même, elle avait appris avec toute cette histoire à se montrer plus prudente.
Manifestement, cet homme était bien le Vif-Argent qu'Eliott lui avait décrit, très impulsif et inconscient de venir se promener ici !
Aussi choisit elle de commencer par de l'ironie, et lança t'elle de sa petite voix flûtée sur un ton amusé :

" Dangereux pour moi, monsieur? On sait qui je suis et personne ne s'étonnera que je promène ma pauvre Aquarelle, qui plus est dans l'enceinte d'Edoras. Tandis que vous n'aurez aucune excuse si vous êtes pris. Les opposants de la Reine... "

Elle sourit, lui signifiant par là qu'elle savait qu'il était un révolutionnaire, et acheva :

" Ne durent guère longtemps derrière les murs du château... "

Elle se pencha vers lui, toujours sans descendre, et murmura :

" Je suis une amie d'Eliott, je sais où il demeure enfermé, et j'ai besoin d'aide pour le libérer... la votre ne serait pas de refus. "

Elle se releva, comme si de rien n'était, et lança :

" Je m'apelle Blanche. Blanche de Reynaud. Et vous même devait être, si je ne m'abuse, Gabriel, aussi connu sous un autre nom n'est ce pas? "

Elle s'étonnait elle même de sa hardiesse, comme si elle eut été quelqu'un d'autre.
Elle en rougit d'ailleurs, mais réussit cette fois à se calmer. Elle commençait à avoir l'habitude maintenant, et découvrir sa nouvelle "autorité" la ravissait et l'incitait à prendre des risques, ce qui l'avait amenée à sortir de sa sécurisante prison.
Car elle aurait put tout aussi bien se tromper, et être enlevée...
Mais comme toute jeune fille trop naïve elle avait confiance en sa capacité de fuite.

" Pardonnez moi de me montrer si prompte, mais il faut dire que le temps presse... deux jours et c'est la fin. "

Deux jours et Eliott mourrait...

Gabriel l'écoutait en la regardant droit dans les yeux et en souriant. La jeune cavalière était charmante mais différente des femmes de Cour. Elle avait son charme.

"Dangereux pour moi, monsieur? On sait qui je suis et personne ne s'étonnera que je promène ma pauvre Aquarelle, qui plus est dans l'enceinte d'Edoras. "

Gabriel sourit lorsqu'elle parlait du danger. C'est vrai qu'il était en daner dans l'enceinte d'Edoras mais il était excellent escrimeur. Il ne s'inquiètait donc pas. Mais elle . C'était une femme seule avec un inconnu. N'importe quelle autre femme de la Cour aurait monté tout cela en épingle dans sa tête. Elle semblait sereine.

"Tandis que vous n'aurez aucune excuse si vous êtes pris. Les opposants de la Reine... "

Elle le qualifiait d'opposant à la reine. Il ouvrit la bouche, son regard sse glaça tout comme son sang dans ses veines. Il était troublé par ce qualificatif et voyait bien que la belle l'avait remarqué.

Comment le savait-elle? Ce n'était pas écrit sur son visage. Bien que beaucoup d'hommes du peuple étaient des révoltés, ce n'était pas dit qu'il en était un?

" Ne durent guère longtemps derrière les murs du château... "

Elle disait vrai. Si les gardes le voyaient, ça allait être sa fête. Si elle criait également. Il regula de quelques pas dans l'ombre. Il s'était montré à visage découvert. Bien que personne à la Cour ne l'avait vu avec un visage ....disons... intact, il avait tout de même peur qu'on le reconnaisse.

"Qu'est-ce qui vous dit que je suis un révolutionnaire?"

Il releva la tête d'un air distant et neutre. Croisant le regard de la jeune femme, il comprit. Elle n'était pas dupe. Il recula jusqu'à être adossé au mur.

"Vous n'êtes point crédule et je le vois. J'ignore comment vous avez su que j'étais révolutionnaire, mais sachez que j'en ai tuer pour moins que cela. Ne laissez pas votre famille pleurer sur votre joli minou."

Il était devenu beaucoup plus sombre mais sa voix était resté neutre. Il ne voulait pas être effrayant mais bien faire comprendre à la belle que les traquenards, il ne les connaissait que trop bien. Elle se rapprocha de lui et se pencha.

" Je suis une amie d'Eliott, je sais où il demeure enfermé, et j'ai besoin d'aide pour le libérer... la votre ne serait pas de refus. "

Gabriel était soupçonneux. Etait-ce une nouvelle astuce de la reine pour étouffer définitivement la révolte en re capturant Gabriel ? Le masque d'Argent pendu, Vif argent au fond d'une tôle: Voilà qui faisait un joli coup de filet qui aurait éteint la révolte une bonne foi pour toute.

Gabriel ne savait pas si il devait lui faire confiance. LA reine aurait-elle réellement mise en danger une jeune femme de bonne famille ? Vif argent en doutait.

Voyant son air déconcerté, Elle se présenta.

" Je m'apelle Blanche. Blanche de Reynaud. Et vous même devait être, si je ne m'abuse, Gabriel, aussi connu sous un autre nom n'est ce pas? "

Gabriel? Même la reine en connaissait pas son vrai prénom. Elle l'avait toujours appeller Vif argent. Voilà une preuve qu'Eliott était derrière elle. Même sous la torture son ami n'aurait jamais rien révéler. Il s'avança vers elle, tendit sa main gantée et prit celle de la belle. Il fit une brève révérence.

"Vif Argent pour vous servir! Où est Eliott? "

Trop pressé de retrouver son meilleur ami, Gabriel se moquait du respect pour la belle. Il se faisait un devoir de libérer son ami comme il l'avait fait pour lui. C'était leur code d'honneur entre les deux.

" Pardonnez moi de me montrer si prompte, mais il faut dire que le temps presse... deux jours et c'est la fin. "

Gabriel lança un regard froid vers la Blanche. Ce n'était pas pour lui faire peur mais plutôt pour cacher sa peur à lui de perdre Eliott.

"Qu'avez-vous en tête pour sauver mon ami? Eliott doit être sortit de là. La reine a t-elle déjà vu son visage? "

Gabriel avait peur que la reine n'ait vu le visage d'Eliott ce qui aurait marqué la fin de son ami. Il avait déjà assez perdu de monde pour ne pas perdre maintenant son frère de coeur. Gabriel avait un plan mais pas de diverssion pour l'aider. La belle pourrait le faire. Il fallait d'abord ssavoir si elle en était capable et si elle était de confiance.